Le
président de la Haute Instance Indépendante de surveillance des élections
(HIISE), Abdelwahab Derbal
a déclaré, hier, que les dépassements des candidats relevés durant la campagne
électorale des législatives sont une preuve que «nous sommes une société
sous-développée». Même s'il a estimé que ces atteintes à la loi électorale
restent dans les limites acceptables et sans inquiétude en mettant en avant les
spécificités de la société algérienne en la matière. Abdelwaha
Derbal, qui animait un point de presse à Tizi Ouzou en marge d'une visite
dans la wilaya, a critiqué la presse pour avoir présenté l'affaire des
candidates sans visages comme un «scandale». Il n'y a point de scandale, a
lancé le président de la HIISE en soutenant qu'en Algérie, «vous risquez même
d'être violenté quand vous demandez au sein d'une administration le nom de son
épouse à un citoyen». Pour Derbal, la presse fait
trop dans le sensationnel pour vendre plus et gagner plus qu'accomplir son rôle
d'informer le citoyen.
Le
financement de la campagne électorale reste difficile à contrôler, a soutenu Abdewahab Derbal en réponse à une
question sur l'intrusion de l'argent sale dans les joutes électorales en
Algérie. Il a, à ce propos, déclaré que «la chkara
est une honte». Il a reconnu l'incapacité de veiller à ce que ces méthodes ne
soient pas utilisées pour financer les activités de la campagne électorale
surtout quand il s'agit d'un pays où l'informel bat son plein. A l'adresse de
ceux qui crient à la fraude des prochaines législatives, le président de la
HIISE a soutenu qu'il est inacceptable de parler de triche avant la tenue de ce
scrutin. Pour lui, les auteurs de ces accusations infondées et insensées ont
plutôt peur de la transparence que de la fraude des prochaines législatives.