Le
dépôt des déblais provenant des chantiers de construction et/ou d'aménagement
d'habitations continuent à porter atteinte à l'environnement et à enlaidir les
paysages de la prestigieuse contrée côtière d'Aïn El-Turck.
En
dépit de l'installation de panneaux d'interdiction par les services concernés,
des camions déversent toujours des tonnes de déblais, tôt le matin où durant la
nuit, sur les bas-côtés de la route de la corniche supérieure, ainsi que ceux
longeant l'axe routier reliant la municipalité de Bousfer
à celle d'El-Ançor, entre autres. Outre ces axes
réputés pour leur grande fréquentation automobile, plusieurs automobilistes ont
signalé cette transgression à l'environnement au niveau de l'axe reliant Aïn El-Turck à Boutlélis, le CW 20. Pour ne pas être pris sur le vif, les
transporteurs préfèrent agir de nuit. Sur l'autoroute reliant Aïn El-Turck aux Andalouses, les
services de la commune sont contraints, régulièrement, de mobiliser un ou deux
camions pour sillonner cet axe et procéder à l'enlèvement des déblais. «Malgré
l'installation de panneaux à divers endroits, nous constatons régulièrement des
rejets de déblais sur les bas-côtés de l'autoroute. Il s'agit essentiellement
de particuliers qui procèdent à des travaux d'aménagement dans leur villa ou
habitation», assure un agent de l'APC de Aïn El-Turck. Selon le constat établi sur le terrain par Le
Quotidien d'Oran, cette transgression est beaucoup plus significative aux
abords des regroupements de constructions illicites essaimées à travers cette
contrée. L'ex-décharge municipale, située à l'entrée du village de Cap Falcon,
qui a été fermée près de quatre ans auparavant, constitue également le lieu
favori pour ces contrevenants. Des montagnes de déblais ainsi qu'un éventail de
résidus de matériaux de construction et même des ordures ménagères s'entassent
dans cette décharge qui, ironie du sort, a été choisie après sa fermeture pour
la réalisation d'un parc aquatique. Il importe de signaler dans cette optique
que malgré aussi les mises en demeure notifiées à l'encontre des contrevenants
au niveau des localités essaimées à travers le territoire de la municipalité d'Aïn El-Turck, des gravats et
autres tas de sable, provenant des aménagements d'habitations notamment,
continuent d'obstruer les trottoirs et la voie publique. Ce malheureux état de
fait est à l'origine de l'enlaidissement du paysage de ces localités, et ce en
plus du danger auquel sont exposés de ce fait les automobilistes, les piétons
et plus particulièrement les enfants. En effet, dans certaines rues de cette
municipalité, les déblais débordent carrément sur la voie publique avec toutes
les contraintes qui se répercutent négativement sur la circulation automobile
et piétonnière pendant toute la durée du chantier. Faisant fi de la règlementation
en vigueur, ces contrevenants déversent toutes sortes de débris et autres tas
de gravats et de sable sur les trottoirs et sur la voie publique sans se
soucier des conséquences indésirables sur le cadre de vie de la population et
sur l'environnement. «Les auteurs de cette transgression devraient être
rappelés à l'ordre et verbalisés conformément à la loi», a fait remarquer un
riverain de la localité de Trouville. Cet avis est partagé à l'unanimité par
nombre d'interlocuteurs abordés à ce propos par Le Quotidien d'Oran, qui ont
vivement dénoncé cette infraction. Notons que ce triste constat se conjugue
aussi avec le squat des trottoirs, qui a refait son apparition après une brève
accalmie suite à une opération menée dans le cadre de la lutte contre l'informel.