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Si
le déficit commercial de l?Algérie a été «fortement» réduit au 1er trimestre
2017, la facture d'importation est toujours lestée par les produits
alimentaires. C'est en substance les deux indications fortes des chiffres du
Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). Le déficit commercial enregistré de janvier à mars
2017 a baissé de 50% par rapport à la même période de l'année dernière
atteignant 2,74 milliards de dollars (mds usd) contre
5,54 mds usd. Cette baisse de 2,8 mds usd correspond aussi à l'augmentation des exportations à
8,944 mds usd, contre 6,32 mds à la même période de
2016, soit une hausse de 2,62 mds usd.
Comme toujours, l'Algérie reste outrageusement dépendante de ses recettes liées aux hydrocarbures. Ce premier trimestre est aussi placé sous le signe du redressement des cours pétroliers boostant les exportations des hydrocarbures qui ont représenté 94,73% du total des exportations, soit 8,47 mds usd contre 5,91 mds usd à la même période de 2016. Si les exportations des hydrocarbures ont augmenté de 43,42%, celles hors hydrocarbures (5,3% du montant global des exportations) ont également enregistré une hausse de 14,32% atteignant 471 millions usd contre 412 millions. Elles étaient composées des demi-produits avec 349 millions, des biens alimentaires avec 87 millions, des produits bruts avec 19 millions ainsi que des biens d'équipements industriels et des biens de consommation non alimentaires. Si les importations ont connu un recul de 1,5% en janvier-mars 2017 (11,68 mds usd contre 11,86 mds), les importations des produits alimentaires ont augmenté de 14,2% passant à 2,26 mds usd contre 1,98 milliard. Le même constat est établi pour les biens d'équipement en hausse à 4,44 mds usd contre 4,14 mds usd (+7,23%). Par contre, les importations ont chuté dans les groupes des biens destinés à l'outil de production à 3,33 mds usd contre 3,71 mds usd (-10,32%) et les biens de consommation non alimentaires à 1,64 milliard usd contre 2,02 milliards usd (-18,6%). Quant au mode de paiement, sur les 11,68 mds usd d?importations enregistrées, 7,14 mds ont été payés par cash (61,13% des importations), soit une hausse de 4,3% des règlements par cash par rapport à la même période de 2016. Les lignes de crédit ont financé les importations à hauteur de 35,7% pour un montant de 4,17 mds usd (baisse de 6,7%), tandis que les comptes en devises propres n'ont financé aucune importation. Le reste des importations a été financé par le recours à d'autres moyens de paiements à hauteur de 372 millions usd (en baisse de 31,4%), précise la même source. Quant aux partenaires étrangers, l'Italie et la Chine préservent leur statut. Ainsi les cinq premiers clients de l'Algérie, au cours du premier trimestre 2017, ont été l'Italie avec 1,74 milliard usd d'exportations algériennes (19,45% des exportations globales algériennes), suivie de l'Espagne avec 913 millions usd (10,21%), des Etats-Unis avec 903 millions usd (10,1%), de la France avec 897 millions usd (10,03%) et des Pays-Bas avec 495 millions usd (5,53%). Quant aux principaux fournisseurs de l'Algérie, la Chine est restée en tête avec 2,47 mds usd d'importations algériennes (21,2% des importations globales algériennes), suivie de la France avec 971 millions usd (8,3%), de l'Italie avec 796 millions usd (6,8%), de l'Allemagne avec 781 millions usd (6,7%) et de l'Espagne avec 709 millions usd (6,1%). |
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