Les services vétérinaires de Tlemcen mènent une véritable course contre la montre pour combattre la fièvre aphteuse qui est apparue récemment dans quelques wilayas voisines de Tlemcen. En effet, près de 13.000 bovins ont été vaccinés pour empêcher le virus d'entrer à la wilaya, a-t-on appris hier auprès de l'inspecteur vétérinaire, Daheur Gemel. La campagne de vaccination lancée depuis dix jours va toucher quelque 35.000 bêtes, a-t-il précisé. "C'est suite à une instruction du wali de Tlemcen et de l'autorité nationale vétérinaire qu'une centaine de vétérinaires publics et privés ont été mobilisés pour prévenir la diffusion de cette maladie animale contagieuse, surtout dans cette période de forte activité des insectes vecteurs, et assurer le respect des règles sanitaires encadrant les mouvements d'animaux, notamment celles relatives à la clavelée ovine, et afin de sauvegarder la santé publique et assurer la santé et la protection animale", a expliqué M. Daheur. L'instruction du premier responsable de l'exécutif, notifiée aux services de sécurité (police et gendarmerie), met l'accent sur le renforcement de la réglementation relative à la détention, la circulation et l'abattage des animaux. Le transport d'ovins et caprins vivants est donc interdit dans la wilaya sauf dans le cas de transport vers les abattoirs agréés ou à destination des cabinets ou cliniques vétérinaires. Selon l'inspecteur divisionnaire, deux cas de signes cliniques ont été récemment décelés à Maghnia, et les résultats d'analyse des prélèvements effectués par le laboratoire vétérinaire d'Alger seront bientôt connus. "C'est pourquoi les éleveurs doivent être extrêmement vigilants et prendre les mesures nécessaires pour empêcher le virus de gagner leurs cheptels. Ils doivent immédiatement signaler tout cas suspect au vétérinaire. Ils doivent également désinfecter leurs hangars, enclos et exploitations à l'aide de produits hypochlorites. Il ne faut pas oublier que le virus se propage facilement par l'entremise des humains, des animaux, des objets et du matériel. Fort heureusement, nous avons connu deux cas suspects seulement et espérons que l'ensemble des mesures prises permettra d'éviter l'apparition de nouveaux cas. Chaque jour qui passe nous conforte dans cette espérance mais nous restons extrêmement vigilants. L'éradication de la maladie doit surtout reposer sur un programme de vaccination des bovins. Face à une maladie aussi contagieuse que la fièvre aphteuse, plus les délais sont courts dans la transmission de l'information, plus les mesures sont susceptibles d'être mises en place rapidement et plus le résultat escompté peut être bénéfique", a ajouté M. Daheur.

Pour rappel, quatre foyers de fièvre aphteuse ont été récemment découverts à Médéa, Relizane, Bordj Bou-Arréridj et Sétif, ce qui a poussé les autorités publiques et les intervenants dans la filière de l'élevage à se mobiliser pour éviter sa propagation.