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La
pire des choses qui puisse arriver à l'Algérie est la reconduction de la
majorité sortante au Parlement, a indiqué, hier, Abdelmadjid Menasra, président du Front pour le changement (FC) qui a
fait une alliance avec le parti du mouvement de la société et la paix (MSP), à
l'occasion des législatives du 4 mai prochain. «Le peuple a besoin de
changement et d'espoir. La majorité au parlement (comprendre le FLN et le RND),
a créé un désespoir sans précédent dans la société algérienne», a déclaré M Menasra, à Ouled Fayet, à Alger,
à l'occasion d'un forum organisé dans son QG de campagne.
Pour le président du FC, tête de liste pour la circonscription d'Alger, sous la bannière de «l'Alliance du mouvement de la société pour la paix», la reconduction de cette majorité équivaut tout simplement à une catastrophe pour tout le pays, qui aspire, selon lui, a un changement rapide de pratiques qui ont conduit l'Algérie à une impasse dans tous les secteurs. «Le peuple algérien est angoissé et il veut des changements tout de suite», a réitéré M. Menasra pour qui le rendez-vous du 4 mai prochain est une occasion de faire basculer les équilibres dans la perspective d'instaurer un gouvernement consensuel qui répond aux attentes de la population. Mensara qui prône un changement graduel dans le calme affirme clairement que si cette majorité ne change pas, rien ne va changer. «Le peuple ne peut plus attendre 5 années de plus», explique M. Menasra qui paraissait serein quant à l'issue du prochain scrutin, même si, dit-il, les garanties pour éviter encore une fois la fraude ne sont pas réunies. Le chef du FC soutient cependant que le président de la République, selon des échos parvenus à ses oreilles, veut absolument imposer des élections transparentes. «Il faut lutter contre la fraude en participant aux élections», dira encore M. Menasra qui souligne que le piège mis en place par le système est l'abstention. «L'Algérie vit actuellement une crise politique, social et sécuritaire. Elle n'a vraiment pas besoin d'un scrutin truqué», a averti Abdelamdjid Menasra qui pense savoir que le salut de l'Algérie viendrait d'un gouvernement où tout le monde sera associé pour sortir le pays de sa crise. Evoquant justement la crise économique, Menasra a critiqué sévèrement le gouvernement, qui n'a pas su profiter, selon lui, de la masse d'argent qui était à sa portée, pour relancer l'économie nationale. «La liberté d'investir doit être une priorité», dira le président du FC qui appellera à la surpression pure et simple de la règle 51/49 décrétée par la loi de finances complémentaire de 2009. C'est la «gestion administrative de l'économie» ainsi que l'incompétence et la corruption qui ont conduit l'Algérie à cette crise, explique encore M. Menasra, qui s'interroge sur les raisons réelles de la suspension des importations alors que le pays ne peut pas encore faire face à ses propres besoins par une production nationale. |
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