Un
sit-in a été organisé, hier matin devant le siège de la wilaya, par les
étudiants de l'école préparatoire en sciences de la nature et de la vie. Dans
ce sens, une quarantaine d'étudiants protestataires, brandissant des
banderoles, ont demandé l'application du décret de 2016 portant
création de l'École supérieure « Science bio », sous la tutelle du
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Les
protestataires ont entamé il y a une quinzaine de jours un arrêt de cours
illimité. Ils ont lancé un appel en direction des pouvoirs publics pour se pencher
sur leur problème. Ces actions de protestation ont été décidées par les
étudiants pour faire entendre leur voie. Les protestataires ont adressé leur
plateforme de revendication a qui de droit avant
l'entame de leur grève. Ne voyant rien venir de la part des responsables
concernant la prise en charge de cette plateforme, les étudiants ont décidé
d'entamer un arrêt de cours illimité suivi d'un sit-in devant la wilaya. Les
protestataires affirment que cette action se poursuivra jusqu'à la satisfaction
de toutes leurs revendications. Les étudiants exigent, entre autres, que leur
école soit mise sur la liste des nouvelles écoles supérieures qui
dispenseraient un programme de haut niveau. Autre point soulevé, c'est
l'absence de critères concernant le concours de juin prochain, ce qui a mis les
étudiants dans une situation de flou totale. Ce concours devrait en principe
déterminer l'avenir pédagogique des étudiants qui cherchent à aller plus loin
dans leur cursus universitaire. « Toutes les écoles préparatoires au niveau
national ont été promues en écoles supérieures sauf deux écoles, dont la notre », dira S.K représentant des étudiants. Le problème
soulevé est que l'école est toujours considérée par son ancien statut d'École
préparatoire en sciences de la nature et de la vie, créée par décret exécutif
n°13 - 373 du 9 novembre 2013. « Si notre école ne change pas de statut, il est
impossible de prendre en charge le cursus des étudiants en 3ème année. Il est
aussi impossible d'orienter les étudiants vers d'autres établissement déjà
promus vu qu'il n y a pas assez de postes pédagogiques pour la soixantaine
d'étudiants de notre école», souligne-t- il, et
d'ajouter, « Aucune suite convaincante n'a été donnée à notre mouvement.
D'après la direction, si nous maintenons notre grève, nous risquons d'être
exclus des examens et par conséquence on ne pourra pas passer le concours
national d'accès aux écoles supérieures spécialisées fixé le 19 juin 2017. Nos
chances sont très minimes pour accéder aux écoles supérieures qui ont déjà
leurs propres étudiants », conclut notre interlocuteur.