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L'Association
?Bel Horizon' a, une fois de plus, tiré la sonnette d'alarme, hier, sur
l'urgence de lancer l'étude du « Plan permanent de sauvegarde et de mise en
valeur du secteur sauvegardé (PPSMVSS), du quartier Sidi El Houari.
L'association qui milite pour la sauvegarde du Patrimoine oranais a, ainsi, saisi officiellement le ministère de la Culture pour le lancement en « urgence » de cette étude dans un quartier désigné, pourtant, par la loi, et depuis janvier 2015, comme secteur à sauvegarder à la faveur du décret n°15-13, portant « Sidi El Houari secteur sauvegardé ». Dans un communiqué rendu public, hier, par l'Association, elle constate, non sans regret ce « silence radio » de la part du ministère, depuis la publication de ce décret, soit depuis deux années, au cours desquelles le quartier subit des transformations profondes avec leurs lots « de relogement, démolitions, réhabilitations et autres interventions inopportunes. » De ce fait, ?Bel Horizon' note, avec pertinence que le « quartier risque d'être transformé de fait, et l'étude sera dépassée par l'état de fait, comme ce fut la destinée de beaucoup de Plans d'occupation du sol (POS). » En second lieu, l'Association souligne que rien n'empêche, en attendant le démarrage de cette étude, de lancer un projet de fouilles archéologiques dans l'enceinte et autour de la Kasbah. Ceci permettra, précise-t-on, d'occuper utilement les lieux et de contribuer à combler une bonne partie de la période arabo-islamique, qui demeure une page blanche, et qui pourrait être éclaircie par les découvertes archéologiques et les trésors enfouis. La troisième proposition soumise au ministère de la Culture porte, quant à elle, sur la formule retenue par les pouvoirs publics pour la célébration du mois du Patrimoine. L'association propose, ainsi, de remplacer le mois du patrimoine par des journées du patrimoine, comme cela se fait un peu partout, dans le monde. Ainsi, est-il mentionné, « après plusieurs éditions du mois du patrimoine, le moment n'est-il pas venu de faire le bilan et de rectifier notre manière de célébrer ce mois ? Actuellement limité au ministère de la Culture et ses démembrements et quelques rares associations, ce mois du Patrimoine n'a pas suscité l'adhésion des autres institutions du pays, est-il noté. Comment, alors, impliquer l'ensemble des institutions et la société civile ? Même si la gestion lui échoit, souligne l'association, le patrimoine dépasse le cadre du ministère de la Culture. Il faut donc que l'instruction soit donnée à toutes les instituions pour y participer. Mais vouloir les mobiliser durant tout un mois risque d'être lourd et inopérant. C'est pour cela que nos voisins et beaucoup d'autres pays ont choisi «Les journées patrimoniales», pour en faire une fête de la ville, de la région ou du pays. Ainsi, mobiliser toutes les bonnes volontés, durant un week-end, reste du domaine du possible et, du point de vue pratique, ne poserait pas de problème particulier. Tous les bâtiments remarquables, ayant un cachet patrimonial ou architectural, devront être ouverts au public ainsi que les musées et les monuments historiques, avec animation et entrée gratuite. |
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