|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le Forum des
chefs d'entreprises (FCE) part à la conquête du Canada dans la perspective de
«consolider» davantage les relations économiques entre les deux pays. En effet,
le président du FCE, Ali Haddad, a affirmé hier qu'il existait en Algérie des
«capacités remarquables de résilience mais aussi de grandes potentialités
qu'elle ne cesse de développer pourquoi pas en partenariat avec des entreprises
canadiennes».
S'exprimant à Montréal à l'occasion d'un séminaire économique organisé entre les deux pays, le patron du FCE a tenu à rappeler que l'Algérie est l'un des principaux partenaires du Canada dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord mais estime en parallèle qu'il y a encore une grande marge de manœuvre pour améliorer et consolider la coopération économique entre les deux pays. «Il existe en Algérie des capacités remarquables de résilience mais aussi de grandes potentialités qu'elle ne cesse de développer, pourquoi pas en partenariat avec des entreprises canadiennes», a déclaré le patron du FCE en soulignant à cet effet que «les règles du jeu sur le marché algérien sont claires et transparentes». «Les initiatives peuvent y trouver un terrain favorable pour se réaliser. En effet, tous les observateurs attestent que le climat des affaires connaît une amélioration considérable et que les évolutions de l'économie algérienne s'inscrivent dans la bonne direction», ajoute Haddad devant de nombreux chefs d'entreprises canadiens. Pour Ali Haddad, le grand hub algérien se constitue grâce aux nombreux projets structurants déjà réalisés ou en cours de réalisation notamment dans des secteurs aussi stratégiques que la logistique, l'énergie et le numérique. Pour convaincre, le patron du FCE citera plusieurs projets structurants qui pourraient «consolider» ce partenariat. Il s'agit notamment de la création de deux grandes zones, l'une au nord axée sur l'industrie et l'autre au sud axée sur la logistique et sont connectées entre elles par la route transsaharienne, tout comme le projet de liaison en fibre optique reliant Alger à Abudja, au Nigeria, en passant par Zinder au Niger, peut faire de l'Algérie un acteur incontournable dans toute la région, de l'avis du patron du FCE. Ce dernier explique que cette infrastructure stratégique dont la moitié se situe en territoire algérien, permettra la construction d'un réseau régional d'informations reliant plusieurs pays africains. L'Algérie qui a, par ailleurs, opté pour une réforme profonde de son agriculture, ajoute M. Haddad, prévoit, entre autres, l'attribution de larges superficies à des entreprises publiques, privées ou en partenariat. «A travers cette nouvelle dynamique, l'Algérie œuvre à renforcer sa sécurité alimentaire et à développer davantage son secteur agroalimentaire», dira Ali Haddad qui note en outre que pour ce qui est du secteur des énergies renouvelables, le gouvernement algérien lancera bientôt un appel à investisseurs pour la réalisation de centrales photovoltaïques d'une capacité totale de 4000 MW associés à un projet industriel dans la filière des énergies renouvelables. «S'il y a bien un secteur dans lequel nous devons sérieusement étudier les pistes de partenariats solides et fiables entre les entreprises algériennes et canadiennes, c'est bien celui de l'énergie», a déclaré le patron des patrons qui fait clairement savoir aux Canadiens que l'Algérie, dans la perspective de réussir sa «transition énergétique», a besoin de l'expérience réussie du Canada. Parmi les créneaux que veut développer également le FCE avec le Canada, «l'innovation». «Nous avons déjà une passerelle humaine : plus de 120.000 Algériens installés au Canada, parmi eux certains sont de hauts diplômés qui peuvent jouer le rôle de facilitateurs et constituer la base de notre partenariat gagnant-gagnant», a encore déclaré Ali Haddad qui plaide pour «une alliance stratégique entre le deuxième plus grand pays du monde et le plus grand pays d'Afrique». |
|