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Mandataires,
fournisseurs, clients, administrateurs et travailleurs, tous sont unanimes à
dire que le service du marché de gros d'El-Kerma a fait un bond quantitatif et
qualitatif, dès juin 2016, date du remaniement opéré à la tête de l'EPIC
gestionnaire. Au facteur management, l'on ajoute ce fait majeur : la
désintégration des associations fantoches et l'unification des rangs en une
seule fédération sous la bannière de l'UGCAA.
Pour, à la fois, célébrer ce début de succès dans la mise à niveau de l'entreprise-marché, (l'on a tendance, d'un côté comme de l'autre, à ne plus parler de deux entités interdépendantes, l'entreprise et le marché, mais d'un « tout » unique et indivisible : l'entreprise-marché) et consolider la relation administration-partenaires, une rencontre a été organisée, jeudi, au sein du marché. Ce qui était annoncé auparavant, de manière plutôt officieuse, comme étant une simple cérémonie de reconnaissance, à l'égard du directeur de l'entreprise gestionnaire, Abdelhak Boussaâda, sur initiative de la Fédération nationale des mandataires af,filiée à l'UGCAA, s'est avéré, finalement, être bien plus qu'un geste honorifique. D'entrée, le président de la fédération représentative des mandataires, Hamid Benkhebaz, a tenu à dissiper toute équivoque et à couper court à toute interprétation, en précisant que sa fédération ne passe pas la brosse à reluire dans le dos de quiconque, ni ne caresse dans le sens du poil. « Certes, c'est là une reconnaissance morale à l'égard de l'actuel premier responsable du marché, pour ses efforts consentis, afin d'assurer un bon fonctionnement de la structure et mettre, en place, les conditions requises pour l'exercice de l'activité. Mais, au-delà de la personne et de l'apport personnel, c'est l'intérêt supérieur du marché qui nous rassemble ici, rien d'autre. Et, à ce propos, nous devons témoigner que les choses se sont, beaucoup, améliorées sous l'actuel directeur, aussi bien sur les plans de gestion, organisation et logistique, que sur le plan relationnel administration-mandataires », a remarqué, pour sa part, le vice-président de la même fédération, Benaouda Dhiba. Animée par le chef du service personnel de l'EPIC, qui a su mettre en haleine l'assistance, tout en la faisant rire (entre autres douces plaisanteries : « On s'excuse pour l'absence du dessert aux fruits, les prix sont hors de portée ». « Il (un mandataire qui devait être honoré par l'administration) est donc absent ; on me souffle qu'il a préféré effectuer une mission d'approvisionnement en pommes de terre ; c'est en fait plus rentable qu'un petit cadeau symbolique. Notre ami a un sens aigu des affaires »), la rencontre a été, aussi, mise à profit par l'administration qui, à son tour, a honoré les vétérans de la profession de mandataire-grossiste de fruits et légumes. Business-plan, sous-traitance, conventions de gestion avec les APC En marge de la cérémonie, le directeur de l'EPIC de gestion du marché de gros, de la wilaya d'Oran (EGMGWO) a indiqué que le plan de charges de son entreprise ne se limitera plus, à l'avenir, à la seule structure d'El-Kerma (les halles aux fruits et légumes, plus le marché aux bestiaux qui est mitoyen), puisqu'il est question de la gestion, en parallèle, de tout marché communal dit de proximité, dont l'APC est intéressée par un transfert de gestion, via une convention entre elle, en tant propriétaire, et nous, en qualité qu'exploitants gestionnaires. C'est chose faite, déjà, précise M. Boussaâda, pour le marché de proximité de Haï Es Sabah, à Oran, qui a fait l'objet de la signature d'une convention entre l'APC de Sidi Chahmi, propriétaire de l'équipement et l'EGMGWO, en vertu de quoi, celle-ci se charge de la gestion totale de ce marché, en contrepartie du versement de 400.000 DA/mois au profit de la recette communale. Un accord de principe a été convenu, pour la même démarche, entre l'EPIC et la commune d'El Kerma, s'agissant de l'ancien marché de proximité de cette municipalité. Idem pour le nouveau marché à poissons de Aïn El-Beïda, jouxtant le marché de fruits et légumes, bien parti pour basculer sous la gestion de l'EPIC. Celle-ci, ayant pour objectif d'étendre son champs au Groupement urbain d'Oran, d'un premier temps, et au territoire de la wilaya tout entier, à terme, ratisse large depuis quelques mois, avec comme feuille de route : signer un maximum de contrats de gestion. L'EPIC en a-t-elle les moyens ? « Nous avons les moyens de notre ambition. Nous avons bien étudié la chose et nous savons de quoi parler. Nous avons toute une stratégie de développement de notre entreprise publique, qui tient compte de la stratégie de la wilaya pour le secteur du Commerce, notamment en ce qui concerne les commerces de gros, demi-gros et de détail, de l'agroalimentaire et les marchés de proximité. Nous voulons être partenaires, et nous nous proposons comme solution même, dans le processus de mise en fonction et de rentabilisation des nouveaux marchés de proximité, réalisés à travers la wilaya d'Oran », soutient le directeur de l'EPIC. Il faut dire que l'analyse rationnelle et objective de la situation, dans sa globalité, plaide, en effet, en faveur de l'option d'un transfert de gestion de ses structures, les nouvelles comme les anciennes, vers cette entreprise publique dont la création est venue répondre, en premier lieu, à la délocalisation, en 2012, du commence de gros de fruits et légumes des anciennes halles centrales vers le pôle d'agroalimentaire, en devenir, d'El-Kerma. En effet, les communes n'ont ni les moyens humains (elles ne peuvent plus recruter) et matériels (elles ne peuvent même pas acheter des tenues, des tables et des étals, sans parler du service « après-vente », dont l'entretien en prime), pas plus qu'elles ne sont capables de recouvrer leurs créances (par laxisme et laisser-aller, surtout), encore moins la volonté « politique » de leurs assemblées élues de faire épanouir, fructifier et rentabiliser ce juteux et non moins « régalien » chapitre du patrimoine communal. |
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