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La chambre de commerce et de l'industrie CCI-MINA a organisé, sous
le patronage du wali de la wilaya de Relizane, une
journée d'étude nationale sur la nouvelle stratégie d'investissement de
l'après-pétrole. Cette importante rencontre a vu la participation d'experts et
des industriels venus de tous les coins du pays. Nous citerons à titre
d'exemple Abdelmadjid Attar ex-ministre et consultant international, Hafid Aourag directeur général de
la recherche scientifique au ministère de l'Enseignement supérieur, Abdelhamid Lamiri, économiste et directeur général de l'INSIM, Touzi Abdelkader, docteur d'Etat en sciences biologiques et
fondamentales, Amine Akb, du centre de développement
des énergies renouvelables et le principal animateur de l'événement, le
professeur Boualem Aliouat.
Il y avait aussi M. Mohamed Laid Benamor,
président de la chambre algérienne du commerce et de l'industrie (CACI) et des
présidents de CCI de plusieurs wilayas du pays, sans compter les nombreux
opérateurs et industriels présents dans la salle des conférences de la maison
de la culture qui a abrité les travaux de cette rencontre qui s'articulait sur
trois panels, à savoir «la transition énergétique et opportunités économiques»,
«les potentialités sectorielles et cœurs de métiers» et «la diversification
économique et potentialités sectorielles». Tout le monde était unanime à
souligner que l'Algérie est un pays qui consomme plus qu'il ne produit et son
économie repose essentiellement sur la rente pétrolière. La crise est venue à
point nommé pour secouer les décideurs et les inciter à changer de stratégie
pour sortir le pays en douceur du bourbier. Deux secteurs névralgiques doivent
aller de pair dans ce registre: l'agriculture et
l'industrie. Or, le lien entre les deux secteurs est fragile à l'heure
actuelle. Les opportunités sont énormes pour réajuster l'économie nationale qui
doit se baser sur la recherche scientifique et le développement technologique
pour assurer la sécurité alimentaire de la population et la transition
énergétique qui devra s'appuyer sur les énergies renouvelables.
Lors des débats, Abdelmadjid Attar, se voulant rassurant, a insisté sur la réduction et la rationalisation de la consommation de l'énergie quoique, dit-il, l'Algérie possède encore des réserves importantes en matière d'hydrocarbures et peut couvrir ses besoins en énergie jusqu'à 70 ans, affirmant que le pétrole et le gaz ont de longues années sans compter les gisements à découvrir et à exploiter à l'avenir. Mais, il est nécessaire de protéger le quota réservé à l'exportation, ajoutera-t-il. Tout en appelant à s'orienter vers les énergies renouvelables (éoliennes, solaires et biomasses) qui sont propres et moins coûteuses. Pour le volet agricole, Hafid Aourag, Fatouma Lakhdari et Abdelhafid Hammoudi ont mis l'accent sur l'importance de la recherche scientifique dans le développement du secteur agricole rappelant les immenses potentialités de l'Algérie dans ce contexte. Ces spécialistes ont fait savoir que le climat a changé et les mentalités ont aussi changé, ce qui incite au changement des procédés dans l'agriculture, notamment avec la création d'une banque de semences spécifiques et l'utilisation des équipements modernes dans ce domaine. Pour sa part, l'économiste Lamiri a souligné dans son intervention la nécessité de la prise de décisions courageuses pour sortir de la crise et espérer une émergence économique basée sur l'intelligentsia et la coopération entre les entreprises économiques nationales. Pour M. Mohamed Abdelouahab ZIANI, il est primordial aujourd'hui de protéger l'économie nationale en réduisant les coûts de l'importation en se passant de produits que l'on peut produire localement et qui coûtent des millions de dollars, plaidant aussi pour la surtaxation douanière des importations pour obliger les sociétés et les entreprises étrangères à investir dans notre pays. Il faut noter enfin que les spécialistes présents à cette journée ont mis en exergue que l'Algérie post-pétrole doit innover pour redresser son économie en s'appuyant sur l'agriculture et les énergies renouvelables, notamment avec le changement du mode de gestion des entreprises en ayant recours au digital et aux start-up. |
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