Pour faire face à la flambée des prix, l'État déstocke massivement, la pomme de terre. Dans ce cadre, la wilaya d'Oran a reçu, jeudi après-midi, une première quantité de pomme de terre, provenant de la wilaya de Mascara. Trois camions d'une capacité de 6 tonnes, chacun, ont été dispatchés sur les quartiers d'Es sédikia , Akid Lotfi et Elkhmül, selon la direction des Services agricoles. Le prix de cette pomme de terre ne devrait pas dépasser les 50 dinars, le kilo, selon la même source. Cette opération chapeautée par, l'ONILEV (Office national interprofessionnel des légumes et viandes), la direction du Commerce, la chambre d'Agriculture et la direction des Services agricoles, a pour objectif de provoquer une baisse des prix de ce produit, cédé actuellement entre 100 et 120 dinars le kilo, en mettant sur le marché les quantités déstockées. Face, au renchérissement des prix de la pomme de terre, aggravé par le phénomène de la spéculation, les pouvoirs publics ont décidé, également, de participer à l'approvisionnement direct du consommateur, en ouvrant des points de vente de proximité, dans les grandes villes. Cette opération porte sur la mobilisation de tous les moyens, afin de faire face à la cherté du prix de la pomme de terre, soutenue par l'Etat et considérée comme l'un des plus importants produits de large consommation. D'importantes quantités de ce produit, provenant des wilayas de Mascara et Mostaganem, seront mises sur les marchés, au fur et à mesures pour répondre aux besoins de la wilaya d'Oran. Des points de vente seront installés, un peu partout. Cette opération permettra aux agriculteurs de proposer leurs marchandises directement aux consommateurs. Huit points de vente ont été arrêtés par le wali d'Oran, pour la réussite du dispositif. Les points de vente sont localisés, dans différents secteurs de la ville d'Oran, El Manzah, Es-Seddikia, Ibn Sina, El Makkari, El Ottmania, entre autres, a-t-on précisé. De même source, on assure que ce produit sera disponible jusqu'au mois de juin, coïncidant avec la campagne de récolte de la pomme de terre de saison. Depuis près d'un mois, la pomme de terre est devenue un produit de luxe ou presque, avec le doublement des prix, une envolée reflétant, à la fois, les mauvaises récoltes du tubercule, au niveau national.

Les raisons de l'envolée des prix, évoquées, de part et d'autre, font état d'un dysfonctionnement dans les circuits de commercialisation et la baisse des récoltes. Mais la semaine passée, les prix de la pomme de terre ont fait un bond spectaculaire. Une hausse vertigineuse, au même titre que les prix des fruits et légumes et des autres produits de large consommation. Les prix des fruits et légumes ont, tous, augmenté, mais le prix de la pomme de terre ont presque doublé. Il a atteint les 120 DA le kilo et même avec ce prix, ce féculant se fait rare dans la majorité des marchés. Selon un membre de la chambre d'Agriculture d'Oran, cette situation est due à une demande supérieure à l'offre, à cause d'abord des petits agriculteurs qui n'ont pas tous pu planter leurs parcelles et à cause des spéculateurs qui ont stocké d'énormes quantités dans des chambres froides ce qui a, encore, limité les quantités commercialisées, chose qui a fait grimper encore plus les prix «Les petits agriculteurs, je précise, les petits, ceux qui généralement réalisent 2, 3, 4 ha de pomme de terres et ils sont nombreux à travers le territoire national. Ils n'ont pas pu planter à cause, justement des fluctuations des prix. Leurs productions a coïncidé, la saison dernière avec des prix tellement bas qu'ils ont dû subir des pertes qui les ont fait rétracter, cette fois-ci» a précisé notre interlocuteur. Une importante quantité de pommes de terre stockée dans des chambres froides, devait être déstockée, dans le but d'équilibrer les prix de ce produit, en attendant la commercialisation des pommes de terre dites de saison, vers la fin-avril début-mai. Hormis la pomme de terre, les prix des fruits et autres légumes brident, toujours la consommation des ménages.. La tomate à 160 DA/kg, la courgette à 120 DA/kg, la laitue à 100 DA/kg, les haricots verts ont atteint les 600 DA/kg, le navet et la carotte respectivement à 70 et 80 DA/kg, l'oignon à 60 DA/kg.