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Selon le directeur
d'exploitation du barrage de Béni Haroun, M. Lemanaa
Azzedine, avec la nouvelle politique de la tutelle, l'Agence nationale des
barrages et transferts (ANBT) et avec les orientations des pouvoirs publics, il
faut arriver à rentabiliser les infrastructures hydrauliques que sont les
barrages pour générer d'autres ressources financières et donner la possibilités
aux populations locales de disposer de sites merveilleux où elles peuvent
s'adonner à différentes activités, culturelles, de loisirs, touristiques, etc.
Ce cadre du secteur des Ressources en eau s'est exprimé, jeudi dernier, au colloque régional sur l'eau et l'environnement qui s'est déroulé, au Palais de la Culture Malek Haddad de Constantine, et ce, à travers une communication qui a permis aux nombreux participants de mesurer l'envergure, non seulement hydraulique, mais aussi socio-économique, culturelle, touristique et sportive que prend, aujourd'hui, le premier barrage d'Algérie. La communication de M. Lemanaa a suscité des débats passionnants parmi l'assistance composée de tous les acteurs de l'eau, des consommateurs, des familles, des jeunes, et beaucoup pensaient que ce barrage servait, uniquement, de point de mobilisation de cette ressource hydrique pour l'approvisionnement en eau d'une partie de la région-est. Il explique que l'activité du barrage de Béni-Haroun ne se limite pas, uniquement, à la mobilisation et l'alimentation car maintenant, a-t-il fait savoir, les barrages ont évolué. «Pour optimiser les capacités d'exploitation du barrage nous avons développé d'autres activités qui touchent à plusieurs domaines: les sports nautiques, par exemple, où le barrage de Béni-Haroun a été pris comme projet pilote. On y pratique la voile, le canoë-kayak, l'aviron et le championnat d'Algérie de ces disciplines se déroule chez nous». Et d'ajouter qu'il y a deux ans, de cela, le championnat d'Afrique des Nations s'est déroulé au barrage de Béni-Haroun où s'entraîne, régulièrement, l'équipe nationale. Ce plan d'eau a, désormais, un impact socio-économique, dans la mesure où des activités comme la pêche y est en train de se développer grâce à l'apport d'alevins de Hongrie, des espèces de la carpe royale à grande bouche et argentée. Un impact socioculturel, également, à travers des festivals de l'eau, à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau et des ?portes ouvertes' sur le barrage pour les familles qui commencent à affluer pour bénéficier des activités culturelles qui s'y déroulent, comme les concours culinaires pour la préparation de plats traditionnels à base de poissons du barrage. Des concours pédagogiques pour les jeunes, des randonnées, etc. «Nous avons un club des randonnées pédestres autour de la retenue d'eau. Au début, son but était de sensibiliser les riverains du barrage à nous aider à préserver cette ressource de la pollution, mais avec le temps, le club a pris une autre dimension, passant au stade de développement d'un «tourisme vert», autour du barrage. «Cela marche très bien. La preuve en est qu'on vient d'organiser une randonnée pédestre pour des étrangers avec la participation de citoyens venus de 25 pays dEurope, d'Amérique, d'Asie et d'Afrique», a conclu M. Lemanaa Azzedine. |
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