Depuis
quelques jours la pomme de terre est à 100 DA le kilo dans la majorité des
marchés. En plus de son prix fort, ce féculant se fait rare sur les étales. Même le système Syrpalac
n'a pas su faire face à cette situation. Ce tubercule réputé comme le légume
des pauvres est désormais inaccessible pour les petites bourses. Malgré les
déstockages et les assurances des autorités, la tendance haussière est toujours
d'actualité. La planification, la disponibilité, le suivi et la commercialisation
font défaut à tous les niveaux bien que l'eau n'ait pas manqué.
Les pluies ont été suffisantes. Si ces pénuries s'installent en cette période
c'est déjà un signe d'alerte pour les mois à venir. Selon M. Zaddam El-Houari, secrétaire général de la chambre
d'agriculture d'Oran, cette situation est due à une demande supérieure à
l'offre à cause d'abord des petits agriculteurs qui n'ont pas tous pu planter
leurs terres et puis à cause des spéculateurs qui ont stocké d'énormes
quantités dans des chambres froides, ce qui a encore limité les quantités
commercialisées et a fait grimper encore plus les prix». «Les petits
agriculteurs, je précise, les petits, ceux qui généralement réalisent 2, 3, 4
hectares de pomme de terres et ils sont nombreux à travers le territoire
national. Ils n'ont pas pu planter à cause justement des fluctuations des prix.
Leurs productions a coïncidé la saison dernière avec des prix tellement bas
qu'ils ont dû entrer dans des pertes qui les ont fait se rétracter cette fois-ci»,
a précisé M. Zaddam. De leur côté, certains vendeurs
indiquent que cette «période», intermédiaire entre deux périodes de production,
se caractérise naturellement par une réduction de l'offre sur le marché, ce qui
induit un tel niveau de hausse des prix. «La culture de la pomme de terre
d'arrière-saison revêt de nos jours un intérêt majeur, car elle couvre la
période de soudure qui se situe généralement entre fin février et avril en
matière de production. Elle permet à cet effet d'approvisionner le marché local
en pomme de terre, évitant ainsi les situations de rareté induisant fréquemment
la flambée des prix de ce produit de large consommation. Néanmoins, certaines
contraintes d'ordre phytosanitaire surgissent au cours la mise en culture,
notamment les problèmes liés aux maladies cryptogamiques. Dans ce contexte,
pour la réussite de la culture de pomme de terre d'arrière-saison, les
agriculteurs doivent veiller au respect de certaines mesures», souligne un
agronome. En effet, depuis une dizaine de jours les prix de la pomme de terre
ont fait un bond spectaculaire. Une hausse vertigineuse au même titre que les
prix des fruits et légumes et des autres produits de large consommation. Les
prix des fruits et légumes ont tous augmenté, mais le prix de la pomme de terre
a presque doublé. Une importante quantité de pomme de terre stockée dans des
chambres froides devait être déstockée dans le but d'équilibrer les prix de ce
produit très demandé et dont le prix a connu une flambée vertigineuse
atteignant les 100 DA le kilogramme. Cette opération permettra de réguler le
marché et faire pression pour que le prix de ce produit de large consommation
soit stabilisé et fermer la porte à ceux qui ont l'habitude de saisir ce genre
de circonstances pour porter atteinte au pouvoir d'achat des citoyens en
attendant la commercialisation de la pomme de terre dite de primeur, fin
avril...