Annoncée,
à plusieurs reprises, par les responsables locaux, lors de leurs différents
conclaves, la réhabilitation de la prestigieuse rue Melinette,
ne semble, vraisemblablement, pas pour demain. La réalisation de ce projet
d'utilité publique était pourtant, prévue avant l'entame de la saison estivale,
mais malheureusement, les travaux n'ont pas encore été lancés à ce jour. Au
grand dam des riverains, cette rue, véritable pan de l'histoire de la contrée
côtière d'Aïn El Turck,
tombe en décrépitude, au fil du temps, dans l'indifférence de tout un chacun.
Lieu où s'épanouissait, jadis, la badauderie, la rue Melinette,
qui traverse cinq localités côtières, situées sur le territoire de la
municipalité d'Aïn El Turck,
a été en effet, proposée pour une grande opération d'aménagement près de quatre
mois, auparavant. Cette proposition a été inscrite sur la liste de 13 projets
d'utilité publique accordés par la wilaya d'Oran, après avoir été soumis, au
préalable, à son aval par la daïra d'Aïn El Turck. Il s'agit, notamment, de la réhabilitation des
trottoirs dont le peu qui en reste se trouve, dans un état de dégradation
avancée, perpétrée dans la plupart des cas par l'incivisme de certains
riverains inconscients. Le montage financier pour redorer le blason de cette
rue, a été estimé à hauteur de 5 milliards de centimes. Notons, dans ce
contexte, qu'une opération d'installation d'un collecteur des eaux usées,
synonyme de l'éradication définitive des fosses septiques, sources d'un
éventail de maladies à transmission hydrique, MTH, a été réalisée, un peu plus
de trois années, auparavant, sur cette rue, à hauteur de la localité de St
Germain. La chaussée de ce boulevard a été, par la suite, complètement
restaurée, mais malheureusement des entreprises sous-traitantes, affiliées à
des sociétés étatiques, l'ont détériorée en plusieurs points et ce, en
effectuant des travaux en sous-sol, sans procéder à sa remise en état, conformément
au cahier de charge. Cette chaussée a été une fois de plus, touchée par une
autre opération de réhabilitation, qui a ciblé, essentiellement, les points
noirs, répertoriés au préalable, par les services de la commune, moins de cinq
mois auparavant. Les autorités locales ont, également, annoncé qu'ils
inciteront les gérants des établissements de commerce, installés sur la rue Melinette, à procéder à l'embellissement de leurs façades
et ce, dans le but d'offrir l'agréable, au regard du contemplatif. Des opérations
d'agrément étaient, aussi, prévues dans le volet embellissement. « Nous sommes
constamment nourris d'illusions à propos de projets qui contribueront à
l'amélioration de notre cadre de vie et ajouteront une touche d'embellissement,
au peu reluisant tableau de nos paysages », a commenté, avec une pointe de
dépit, à peine voilée, un vieux riverain de la localité de Bouisseville,
abordé à ce propos par ?Le Quotidien d'Oran'. Ironie du sort, le chantier à
l'arrêt, depuis plus de 3 années, de l'autre grand projet d'aménagement qui a,
déjà, englouti 3 milliards de centimes, devant être réalisé à l'Esplanade du 5
Juillet, située sur cette même rue, contribue lamentablement à l'enlaidissement
du paysage et ce, à la faveur de sa transformation en lieu de beuverie, en
plein air pour des marginaux. Et comme le ridicule ne tue point, la stèle
inaugurale de ce projet fait, désormais, office d'urinoir pour les marginaux,
habitués des lieux, qui expriment, ainsi, à leur manière, en toute
vraisemblance, leur refus de croire aux contes des fées des ?Mille et une
nuit'. Ces 2 malheureux constats, répertoriés dans la seule municipalité d'Aïn El Turck, ne sont, en fait,
que la partie immergée de l'iceberg dans cette contrée côtière, qui s'apprête à
accueillir des millions de vacanciers et, qui a été choisie, comble de
l'ironie, comme zone d'appui pour les Jeux méditerranéens que doit organiser,
en 2021, la cité éponyme de Sidi El Houari.