Rien ne va plus à l'IRBM qui risque de connaitre un avenir incertain. Un
club dont les nouvelles sont inquiétantes avec des éternelles querelles
intestines. Des joueurs qui continuent à revendiquer leur dû auprès d'un
président incapable de tenir ses promesses devant le lourd fardeau des dettes
et un compte bloqué par les créanciers. Alors que l'Ittihad
occupe la huitième place au classement à six journées de la fin du championnat,
les joueurs, impatients de recevoir leurs arriérés, ont recouru à la grève pour
la plupart, sachant que les caisses du club viennent d'être renflouées par une
somme de plus d'un milliard de centimes. Certains joueurs nous ont déclaré
qu'ils quitteront le club après le match face au MB Hassasna
si la direction ne tient pas ses promesses. Selon une source proche du club, à
la veille du match face au MBH, les joueurs ont perçu la prime de matches en
suspens. Malgré cela, pour manifester leur mécontentement, estimant que la
somme perçue est dérisoire par rapport à ce qu'ils attendaient, ils ont
boycotté le match de samedi dernier à l'image des Bekrada,
Boughrif, Benamar, Benarbia qui ont imité les autres grévistes, en
l'occurrence Bouzar, Badraoui,
Djouidi, Bentenah, Belgherri et Tahar Abdellatif. Pour parer à ces absences,
l'entraineur Cheriet a dû puiser dans l'effectif des
U-20 pour composer la liste des 18 en vue d'affronter le MB Hassasna
lequel a infligé une sévère correction au Maghnaouis
sur leur terrain par le score sans appel de trois buts à un. Si cette saignée
continue et si les joueurs grévistes ne reviennent pas à de meilleurs
sentiments, l'IRBM risque de terminer la saison avec les remplaçants et les
U-20, chose qui n'est jamais arrivée depuis la création du club. Très inquiets
pour l'avenir de leur club, les fans sont montés au créneau au lendemain de la
défaite contre le CR Ben Badis. Ils sont allés au stade
lors de la reprise pour s'expliquer avec les dirigeants et certains joueurs
soupçonnés d'avoir levé le pied. Il y a eu même une tentative d'agression sur
un responsable, à qui les supporters endossent l'entière responsabilité de la
mauvaise gestion du club qui croule sous les dettes dont le montant, selon
certaines indiscrétions, dépasse les 2,5 milliards de centimes. «Nous nous
inquiétons pour l'avenir du club car, avec toutes ces dettes, aucune personne
ne daignera prendre le club la saison prochaine. Nous dénonçons fermement la
mauvaise gestion de la direction actuelle et lançons un appel pressant aux
pouvoirs publics, notamment le wali, afin de procéder à un audit sur la gestion
du club», ont-ils déclaré. La saison 2017-2018 est déjà compromise et si les
amoureux du club et les autorités compétentes ne prennent pas conscience de la
gravité de la situation, c'est toute une page qui sera tournée si le club ne
trouve pas l'argent nécessaire pour l'engagement et les frais de préparation
pour la saison prochaine.