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![]() ![]() ![]() Réduction des importations: Une aubaine pour les entreprises algériennes !
par Yazid Alilat ![]()
L'ex-ministre
des Finances et expert financier Abderahmane Benkhalfa estime que les entreprises algériennes sont dans
une phase idéale, avec la régulation des importations, pour développer leurs
métiers, grandir et faire des profits. Il a expliqué, hier dimanche, à la radio
nationale que « nous sommes dans une situation idéale, avec des épargnes
importantes et une dette faible, un encadrement des flux d'importations, et
c'est un environnement idéal pour développer la micro-entreprise pour conquérir
des parts de marché. » Cette situation est consolidée par des incitations
fiscales et financières attractives et surtout par l'encadrement du Commerce
extérieur avec l'instauration des licences d'importation. Il y a, a-t-il dit, «
des marges importantes de profitabilité pour les entreprises avec la régulation
des importations. » Selon cet expert financier, « le défi pour les entreprises
réside dans la conquête des marchés locaux, qui sont en train d'être libérés. »
« Le fait que les importations soient encadrées donne un souffle nouveau aux
entreprises pour conquérir des parts de marchés. Il y a des marchés demandeurs
avec la réduction des importations », souligne t-il,
avant de relever que « la loi de finances, et les nouvelles lois sur
l'entreprise et l'investissement donnent un souffle nouveau à l'entreprise,
(et) il y a une substitution aux importations faite par une fiscalité light »,
explique encore M. Benkhalfa. Et, quand « les taux
d'intérêts sont bonifiés, il y a des marges de bénéfices pour les entreprises
», ajoute t-il, avant de préconiser qu' « il faut
qu'il y ait un mariage entre le capital et la compétence. » Pour autant, il
reconnaît que « l'environnement de l'entreprise est très difficile. Comment
faire pour l'assouplir? Sur le plan procédural, il
faut continuer la digitalisation de notre économie, et les investissements
importants, faits dans le pays, font qu'on peut exporter de la viande à partir
de l'aéroport d'El Bayadh vers le Qatar ». « Nous
avons fait un pas important dans la digitalisation pour capter, rapidement, les
opportunités d'affaires », affirme t-il. Même,
ajoute-t-il, si la taille des entreprises algériennes est petite, avec 70% du
tissu industriel constitué de TPE (très petites entreprises). Cependant, il a
affirmé que « le nouvel environnement de l'Economie nationale permet de relever
la taille des entreprises avec des alliances, entre PME, de passer par la
bourse, par leurs banques pour les conseiller ». « Les grandes entreprises
peuvent créer une dynamique solide, mais la PME ne peut augmenter s'il n'y a
pas d'opportunités de marché, ce qui existe, aujourd'hui. » D'autre part, M. Benkhalfa préconise, également, qu' « il faut aller, en
même temps, vers les grandes entreprises pour une dynamique d'affaires et
agrandir les entreprises », ajoutant que « nous sommes dans une transition
générationnelle qui s'accompagne d'un agrandissement des entreprises. » Pour
l'ex-ministre des Finances, « il faut que les milieux d'affaires se développent
pour accompagner les entreprises. La demande est importante chez nous et au
lieu d'être satisfaite par les importations, il y a la valeur ajoutée locale,
les PME locales et leur production ». En outre, « les porteurs de capitaux ne
doivent plus travailler seuls, mais avec des entreprises nouvelles, qui font
plus de calculs, de prévisions et de maîtrise des risques. Il faut être
concurrentiel, car il s'agit d'une transition managériale par rapport à
l'environnement des entreprises étrangères, installées en Algérie », préconise,
par ailleurs, M. Benkhalfa. Même si, souvent les
banques sont un frein à l'investissement, admet-il. « Les PME sont
autofinancées et financées par les banques, il y a un stock de crédits de 8.500
mds de dinars », explique t-il, avant de rappeler
qu'il y a la finance islamique qu'il faut développer, ainsi que les produits à
marge qu'il faut, également, améliorer. Et « le client doit être au coeur de cette dynamique. » Sur la parité du dinar, il a
expliqué qu'elle s'est stabilisée par rapport aux principales devises, même si
« les dispositions se prennent au niveau des autorités. » « C'est la
compétitivité de notre économie qui renforcera notre dinar, pas ce qui se dit à
droite et à gauche. » En outre, il préconise qu' « il faut travailler sur les
flux de capitaux de l'étranger vers l'Algérie pour développer la valeur du
dinar».
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