Véritable « plaie ouverte » à Tiaret, la dégradation du réseau
routier urbain suscite une vive colère chez le commun des Tiarétiens.
Malgré les milliards engloutis dans la réfection du réseau routier
de la ville de Tiaret, la situation continue à empirer, au point que «les
automobilistes n'ont plus qu'à choisir le nid de poule dans lequel ils doivent
tomber pour s'en sortir avec le minimum de dégâts», ironise un chauffeur de
taxi, à bord de son véhicule flambant neuf. «Depuis les années quatre-vingt,
Tiaret est toujours à la recherche du trésor perdu avec des tranchées creusées
un peu partout dans la ville», ironise un habitant du quartier «Houari Abed» (ex-cité Leplay) où le macadam
fraîchement refait est éventré à coup de bulldozers pour reprendre les
canalisations de gaz de ville. Les rues et ruelles de la ville de Tiaret sont
dans un état tel qu'il n'est plus possible de rouler en voiture sans se prendre
les roues dans des nids-de-poule gros comme des cratères. Que ce soit au nord
ou au sud de la ville, pratiquement aucune rue ni ruelle n'est épargnée par les
fondrières et autres ornières, à un point tel que des personnes évitent
carrément de sortir leurs véhicules de peur d'y laisser qui un amortisseur, qui
un pneu ou carrément une suspension en entier. La sempiternelle reprise des
réseaux publics de gaz, d'eau potable et d'assainissement continuent de
transformer certains quartiers en des chantiers à ciel ouvert. Les
intervenants, une fois leur intervention achevée, plient armes et bagages,
laissant la chaussée dans un piteux état. Jusqu'à quand ?