La directrice de la prévention des risques
professionnels de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs
salariés (Direction générale de la CNAS), Mme Tiar
Fatiha, a indiqué, jeudi à Alger, que le Bureau international du travail (un
organisme rattaché à l'ONU) a retenu le thème des « Statistiques pour réduire
les accidents du travail », à l'occasion de la Journée mondiale de la sécurité
et de la santé au travail, le 28 avril prochain. En 2017, outre cette journée,
la CNAS prévoit également d'autres évènements de sensibilisation et
d'information pour promouvoir la prévention contre les accidents du travail dus
aux risques mécaniques et les maladies professionnelles. Initiée en 2003 par le
Bureau international du travail (BIT), cette journée du 28 avril est célébrée
depuis 1996 pour rendre hommage aux victimes des accidents et des maladies du
travail. Selon cet organisme, chargé des questions générales liées au travail
dans le monde et qui harmonise les concepts et définitions relatives au travail
et à l'emploi, en particulier celles relatives à la population active occupée
et aux chômeurs, chaque jour, 6.300 personnes meurent d'un accident du travail
ou d'une maladie liée au travail, soit plus de 2,3 millions de morts par an. Le
coût humain de cette menace quotidienne est considérable. Intervenant lors du regroupement
des responsables de prévention des 48 agences CNAS du pays et de l'agence des
fonctionnaires d'Alger, qui s'est déroulé les 15 et 16 mars derniers au niveau
du centre familial de Ben Aknoun, Mme Tiar a souligné que la santé et la sécurité au travail des
travailleurs sont désormais une priorité de l'action des services de prévention
des agences de la CNAS. Cette priorité répond, selon elle, à une double
exigence. La première, la plus fondamentale, est une exigence morale. Il s'agit
de lutter pour un travail décent, respectueux des hommes et des femmes qui
l'accomplissent. C'est l'engagement de l'Algérie et de l'OIT. La deuxième
exigence, c'est une exigence d'efficacité économique. Les acteurs économiques
doivent comprendre que des mauvaises conditions de travail, la dégradation de
la santé des salariés, les accidents, en plus d'être moralement inacceptables,
ont un coût économique pour l'entreprise et la collectivité. La performance de
l'entreprise ne peut être augmentée que si l'on assure la santé, la sécurité,
les bonnes conditions de travail et de bien-être aux salariés. Rappelant les conventions relatives au cadre promotionnel de la
santé et de la sécurité au travail, ratifiées par l'Algérie avec l'OIT, ainsi
que les grands axes de la politique algérienne de prévention, qui sont mis en
place par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, pour
la période allant de 2016 à 2020, la directrice de la prévention a souligné que
les engagements de la CNAS en faveur de la santé et sécurité au travail sont
ambitieux et visent surtout à redonner du sens au lien entre travail, santé et
sécurité, afin de faire du travail un véritable facteur de bien-être et de
sécurité. « La direction de prévention de la CNAS continuera de
s'investir pour le développement de la prévention contre les accidents du
travail et les maladies professionnelles. La prévention est la clé pour
anticiper les accidents du travail et transformer les pratiques, les modes de
production et les organisations en milieu de travail », a-t-elle indiqué. A
noter que lors de ce regroupement, plusieurs communications ayant trait aux
statistiques des accidents et maladies professionnelles, la sécurité intégrée,
l'arbre des causes des accidents de travail, les enquêtes d'accidents du
travail et les accidents du travail dus aux chutes de hauteur, ont été
présentées par Dr. Belkadi (médecin du travail CNAS Boumerdès), Mme Zakane
(responsable des statistiques DG-CNAS), M. Dahmouni Liès (responsable des actions de prévention DG-CNAS) et l'auteur
de cet article.