Une
entreprise publique, en charge du transport scolaire, sera créée, selon des
sources de la commission de l'Enseignement supérieur, de l'Education et de la
Formation professionnelle, relevant de l'Assemblée populaire de la wilaya
d'Oran. Cette entreprise, à l'instar des autres structures publiques activant
dans le domaine du transport, mises sur pied à Oran, sera en charge, uniquement
du transport des élèves des trois paliers et sera éligible au nouveau code de
wilaya, régissant ce genre d'activité. Cette entreprise devrait renfoncer le
transport scolaire, déjà existant dans certaines communes. La création de cette
EPIC, fait suite au constat relevé dans plusieurs localités de la région d'Oran
qui souffrent du manque de moyens de transport scolaire. Un problème qui refait
surface à chaque rentrée scolaire. Dans ce cadre et pour atténuer les
souffrances des élèves, la wilaya d'Oran a, déjà, pris une initiative, en
débloquant 7 milliards pour l'acquisition de bus destinés au ramassage
scolaire. La wilaya d'Oran a, déjà, bénéficié de bus de transport scolaire, le
mois de janvier dernier 2016. Mais cela reste insuffisant, car malgré les
importants budgets, accordés chaque année, au secteur de l'Education, plusieurs
petites communes souffrent du manque d' infrastructures
éducatives, notamment dans les cycles moyen et secondaire.
C'est
ce qui a été indiqué par plusieurs parents, groupés en association de parents
d'élèves, qui réclament plus d'attention de la part des autorités locales aux
écoliers, pour atténuer leur souffrance. Ces derniers continuent de parcourir
de longues distances pour rejoindre leurs établissements scolaires respectifs.
« Le problème perdure depuis plusieurs années. Il est temps de prendre en
charge le problème et permettre aux élèves d'aller, le plus normalement, à
l'école. Nos enfants sont contraints de se lever à 6h pour prendre des fourgons
privés », souligne un parent d'élève habitant à Sidi Bakhti,
relevant de la commune de Boutlelis. Très nombreuses
sont les familles qui ont retiré leurs enfants, surtout les filles, de l'école
qui se trouve à des kilomètres de leurs maisons. De par l'absence des moyens de
transport les parents ont peur pour leurs enfants et préfèrent les garder chez
eux que de courir le risque de les envoyer loin, notamment en hiver. C'est le
cas des élèves du lycée de la cité 216 logements à Gdyel.
Issu de différentes localités comme ?El Hamar', ?la Plateforme' et d'autres
lotissements. Selon un père de famille habitant à El Hamar « la commune a mis
en place un seul bus pour le transport de lycéens vers le lycée de la cité 216
logements, mais ce véhicule ne peut pas transporter tous les élèves, vu leur
nombre important ». En effet, les élèves de cette localité, souffrent le
martyre pour rejoindre leurs établissements. Ils se trouvent contraints de
parcourir plus de deux kilomètres, à pied chaque jour, ou sollicité le service
de transporteurs clandestins. Face à cette rude situation, les malheureux
doivent sortir très tôt, le matin, pour arriver en classe, à l'heure. En vue
d'une bonne prise en charge du transport scolaire, dans ces régions, la
ministre de la Solidarité a demandé aux communes de définir leurs besoins en la
matière et de procéder, soit à l'achat de bus ou à l'élaboration de contrats,
avec les transporteurs privés.