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La
grève générale des transporteurs privés s'est poursuivie hier, pour la deuxième
journée consécutive, causant un préjudice énorme aux usagers du transport
public, à Oran et dans les communes environnantes.
Dans les arrêts de bus, les usagers faisaient le pied de grue, en attendant une hypothétique reprise du transport. De temps en temps, des usagers impatients se résignent à prendre un taxi ou un clandestin pour rejoindre leur destination. D'autres se contentent de la marche forcée pour arriver à bon port. La grève massive des transporteurs privés a convaincu nombreux récalcitrants à prendre le tramway et parfois à titre gracieux. Le resquillage est érigé en norme sur ce moyen de transport par de nombreux usagers. Le renforcement des effectifs des contrôleurs n'a, aucunement, dissuadé les fraudeurs. Un deuxième round des négociations, entre les délégués des transporteurs privés et le directeur des Transports de la wilaya d'Oran a été entamé, hier matin, pour trouver une issue favorable à ce mouvement de contestation. Cependant, selon des sources syndicales, les négociations sont arrivées au point mort. Les pourparlers se sont réduits, selon les mêmes sources, à un dialogue de sourds et les deux parties n'ont pas parvenu à trouver un consensus. Le ministère des Transports, averti de cette situation de blocage, a décidé de dépêcher un émissaire à Oran, pour négocier avec les délégués des transporteurs grévistes. En signe d'apaisement, les syndicalistes ont décidé de geler ,à titre provisoire, le mouvement de contestation et de garantir, à partir de l'après-midi d'hier, le service minimum sur toutes les lignes. «Nous attendons un émissaire du ministère de tutelle pour exposer nos revendications. Nous avons instruit, tous les transporteurs, d'assurer le service minimum. Certains transporteurs ont repris le travail, alors que d'autres refusent et attendent les conclusions des négociations avec le représentant de la tutelle», confie un délégué du SNTT. La direction des Transports de la wilaya d'Oran a publié, hier, un communiqué de presse pour apporter ses précisions : «le lancement du projet de mise en exploitation l'ETUS d'Oran, par voie d'affrètement de 4 lignes comme 1re étape, vise à offrir les meilleures conditions possibles de confort et de sécurité, aux citoyens dans, leurs déplacements quotidiens et une amélioration de la couverture spatiale du territoire de l'agglomération d'Oran ainsi que de ses localités environnantes. Si le recours à l'affrètement a été, avant tout, un choix économique, la procédure suivie par l'établissement public dans l'examen des offres a été très respectueuse de la réglementation des marchés publics. En tout état de cause, les lignes concernées pour l'ensemble du parc affrété obéissent à des paramètres que nous avons, objectivement, fixés, en commençant par les lignes complément, démunies du transport, ensuite celles insuffisamment couvertes, pour arriver, en dernier lieu, aux lignes qui connaissent d'importants dysfonctionnements. Notre souhait, par cette opération, est de servir l'usager et surtout de faire de l'ETUS Oran, la locomotive de la modernisation du transport urbain. Et notre volonté est de changer la situation actuelle du transport, que tout le monde qualifie d'anarchique. Enfin, nous restons à l'écoute des opérateurs du transport public qui donnent un sens à la notion du service public et au service des citoyens qui, à travers leurs requêtes que nous recevons quotidiennement, demandent légitiment, un meilleur transport.» |
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