A une certaine époque, Béni Boublène
(commune de Mansourah), n'était qu'un minuscule hameau perché sur une colline
constituée en majorité de grottes (en contrebas) et d'un cimetière (en haut).
Cette agglomération qui avait abrité, rappelons-le, le tournage du feuilleton
«El Hariq» (L'incendie, de Mohamed Dib), réalisé par
feu Mustapha Badie dans les années 70, a connu une
expansion urbanistique favorisée surtout par l'éclosion de lotissements dans
les propriétés privées environnantes. De nombreux habitants de Tlemcen, touchés
par la crise du logement, ont préféré s'installer autour de ces grottes, loin
du vacarme et des désagréments de la ville, pour dominer le minaret historique
et les ruines archéologiques de Mansourah dont les traces remontent aux
Mérinides et Zianides. Aujourd'hui, les habitants
demandent l'intervention des autorités locales de Mansourah pour corriger le
décalage entre certains quartiers de Mansourah et cette agglomération qui n'a
pas connu jusqu'à présent l'essor qu'elle mérite. Selon les habitants
signataires d'une pétition, l'absence de l'éclairage public, l'état de la
voirie, les réseaux d'assainissement et de gaz de ville préoccupent énormément
une partie de la localité. L'autre point soulevé est le problème de l'eau
potable pour une partie des habitants qui continuent à s'alimenter à la
fontaine de la seule source du village. Bien qu'une grande opération de pavage
des ruelles, d'alimentation en gaz naturel et de bitumage, ait été menée
récemment par l'APC de Mansourah, d'autres habitants de Béni Boublène attendent toujours, eux aussi, la poursuite des travaux
pour améliorer leur cadre de vie. L'état des ruelles laisse à désirer et rend
le quotidien plus difficile.
Ils ne disposent ni d'eau potable, ni d'électricité, ni de gaz, ni
d'assainissement, ni de bureau postal. Cette réalité, les habitants de Béni Boublène la vivent au quotidien. En outre, leur vœu est de
voir dans leur localité des infrastructures sanitaires, des aires de jeux de
proximité, un stade de football et une auberge de jeunes pour la prise en
charge des visiteurs. Il est à rappeler que tous les visiteurs et touristes qui
empruntent la RN 22 pour aller vers Lalla Setti, Béni-Snous et Sebdou, contemplent la diversité du paysage et les espaces
naturels propices à la randonnée dans cette localité qui veille sur la mosquée
historique de Mansourah. Enfin, on apprend que le wali de Tlemcen devrait
entamer demain une visite à Béni Boublène.