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Huit accords de
coopération et mémorandums d'entente ont été signés, jeudi, à Tunis, à l'issue
des travaux de la 21ème session de la grande Commission mixte algéro-tunisienne co-présidée par le Premier ministre
Abdelmalek Sellal, et le chef du gouvernement
tunisien, Youcef Chahed. Le premier accord porte sur
la coopération dans le domaine sécuritaire, qui a été signé par le ministre de
l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui,
et son homologue tunisien Hédi Majdoub.
Le deuxième document paraphé est un mémorandum d'entente dans les domaines du
contrôle de la qualité des marchandises et de la protection du consommateur,
signé par le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la ville et ministre
du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, et le
ministre tunisien de l'Industrie, M. Zied Ledhari. Les autres accords et mémorandums ont été signés
par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue
des Etats arabes, Abdelkader Messahel, et le
secrétaire d'Etat auprès du ministre tunisien des Affaires étrangères, Sabri Bachtobji. Il s'agit d'un
mémorandum d'entente portant sur la création d'une commission culturelle mixte,
et du programme exécutif de l'accord de coopération, dans le domaine de
l'emploi pour les années 2017 et 2018. M. Messahel et
M. Bachtobji ont également, signé le programme
exécutif de coopération dans le domaine de la femme, de la famille, de
l'enfance et des personnes âgées, pour les années 2017-2018, le programme
exécutif de coopération, dans le domaine de la Jeunesse et des Sports sur ces
deux années également, et le programme de coopération dans le domaine des
Affaires religieuses sur la même période. Un procès-verbal relatif à l'échange
des instruments de ratification de la délimitation des frontières maritimes
entre l'Algérie et la Tunisie a été, également, signé à cette occasion.
A noter, que M. Chahed, qui s'est dit satisfait des recommandations, accords et programmes d'action, issus de cette réunion, a souligné que la Tunisie souhaitait la finalisation, dans les plus brefs délais, des entretiens entre les deux parties sur la relance de l'accord commercial préférentiel et sa révision en vue d'améliorer les avantages tarifaires douaniers mutuels et d'étendre la liste des produits. Il a estimé enfin, que l'objectif de cette révision tendait à « assurer l'établissement d'un partenariat économique, stratégique, efficace qui permettra l'impulsion des échanges commerciaux entre les deux pays et l'élargissement de leur base. La seule solution en Libye est « politique et consensuelle » Outre la signature de ces accords, le volet sécurité de la région a été un des principaux sujets évoqués entre les deux parties. A ce sujet, Abdelmalek Sellal a indiqué que l'Algérie et la Tunisie coordonnaient « fortement et totalement » leurs efforts pour faire face aux menaces sécuritaires, assurant que les deux pays jouiront de la stabilité et de la sécurité quoiqu'il en coûtera. Dans le cadre du développement de cette relation sécuritaire, l'Algérie, a-t-il dit, a mis son expérience en matière de réconciliation nationale, à la disposition des frères tunisiens. Le chef du gouvernement tunisien, Youcef Chahed, a précisé, pour sa part, que la signature de l'accord sécuritaire signifie que les deux pays sont confrontés aux mêmes défis. L'accord permettra, aux deux parties de renforcer les échanges d'expérience et d'expertise, au service de la coopération sécuritaire, a-t-il ajouté. Compte tenu du rôle du citoyen dans la lutte contre le terrorisme, Sellal a mis en avant l'impératif d'améliorer les conditions de vie des populations de la bande frontalière. Il a annoncé, à ce propos, des projets communs notamment celui concernant l'approvisionnement en gaz algérien de la ville tunisienne de Sakiet Sidi Youcef. Concernant la situation en Libye, Sellal a réaffirmé que la seule solution envisageable, en Libye, était la politique consensuelle libyenne. Le Premier ministre a souligné que l'Algérie et la Tunisie étaient confrontées à de grands défis sécuritaires qui imposent de conjuguer les efforts et de mobiliser les énergies pour les relever, le plus important, a-t-il dit, étant la situation en Libye et son impact direct sur les deux pays. Sellal a relevé la responsabilité du Conseil de sécurité dans cette crise. Selon lui, le Conseil de sécurité de l'ONU doit « assumer ses responsabilités dans la mise en œuvre » des décisions prises pour la sauvegarde de l'unité, la souveraineté et la stabilité de la Libye, loin de toute ingérence étrangère ». Il a, également, souligné le rôle de l'Algérie, de la Tunisie et de l'Egypte dans l'accompagnement des Libyens pour la réalisation de cet objectif suprême, à travers un dialogue inter libyen, dans le cadre de la démarche préconisée par l'ONU. |
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