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Se dirige-t-on
vers une année blanche, dans les facultés de Pharmacie et de Chirurgie dentaire
? Si oui, c'est «une décision pédagogique et non administrative», précise le
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS),
à travers la voix de son SG, Mohamed Salah Seddiki.
L'ancien recteur de Mostaganem a déclaré, ce jeudi, à la presse, que toutes les revendications des étudiants «ont été prises en charge», en marge d'une réunion avec les doyens des facultés de Médecine, sur fond de l'arrêt des cours observé depuis plus de trois mois, par les étudiants des deux facultés, mais aussi la grève de la faim observée, depuis cinq jours, par des étudiants, un peu partout dans le pays La tutelle dégage, ainsi, toute sa responsabilité et se met à l'abri d'une quelconque accusation de représailles à l'encontre des grévistes, en annonçant que la décision à prendre le sera par la commission pédagogique, après l'évaluation de la situation. Seddiki a, également, indiqué que «les rapports élaborés, à ce jour, confirment une reprise totale des cours, dans certaines facultés, alors qu'elle reste partielle dans d'autres en fonction des spécialités et de l'année d'études». Une certitude battue en brèche par les grévistes qui mettent en garde contre les tentatives de division de leurs rangs. Le MESRS a, de nouveau, appelé les étudiants grévistes à reprendre les cours, dans les plus brefs délais «afin de sauver l'année universitaire». Dans un communiqué sanctionnant ladite réunion, la tutelle les a exhortés «à faire preuve de sagesse, à arrêter la grève et à faire prévaloir l'intérêt général des étudiants», précisant que toutes leurs revendications pédagogiques et professionnelles avaient été prises en charge. A ce propos le SG du ministère a rappelé que les représentants des étudiants «ont été reçus aux ministères de l'Enseignement supérieur et de la Santé, ainsi que par le Premier ministre qui s'est engagé à prendre en charge leurs revendications». Concernant le point relatif au passage du 13ème au 16ème échelon, dans la grille des salaires de la Fonction publique, l'une des revendications-phare des grévistes, le SG a indiqué que la satisfaction de ce point n'est pas du ressort de sa hiérarchie, soulignant que l'Algérie «est un Etat régi par des lois qu'il faut respecter». Rappelons que parmi les revendications des étudiants en Médecine et Chirurgie dentaire, figurent la révision de la réforme des études, en Pharmacie, la création de nouvelles spécialités telles que la pharmacie industrielle et la pharmacie clinique, la régulation du flux (diminution du nombre de places pédagogiques), la création du statut de pharmacien-assistant et l'obligation, pour les pharmacies de recruter les diplômés. Dans l'éventualité d'un arrêt de la grève et de la reprise des cours, le communiqué du MESRS évoque «la nécessité d'accélérer la relance des commissions pédagogiques, pour les deux branches, en vue de l'élaboration d'un programme de rattrapage des cours». Ces mêmes commissions et devant «l'impossibilité d'assurer un rattrapage des cours pour les années concernées, pourraient annoncer une année blanche». La tutelle insiste sur la prise en charge des revendications estudiantines, expliquant qu'un calendrier sera arrêté à ce propos, conformément à la feuille de route et aux mécanismes convenus, à l'issue de la série de rencontres, entre représentants des étudiants et ceux du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Pour les étudiants, le recours à la grève de la faim est une réponse au silence de la tutelle. A Oran, ils sont 18 étudiants, dont près de la moitié d'étudiantes, à avoir entamé cette grève de la faim, à l'ex INESM pour «défende nos droits légitimes après avoir sacrifié trois mois de notre formation, en vain». |
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