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Les enseignants du conseil national supérieur (CNES)
de l'université Akli Mohand Oulhadj
ont organisé, lundi dernier, un sit-in devant l'esplanade du rectorat. Les
enseignants en scandant des slogans au malaise qui règne dans le milieu
universitaire étaient nombreux à venir se joindre à l'action de protestation,
munis de banderoles et de pancartes sur lesquelles nous pourrions lire «Halte à
l'arbitraire», «Pour une université publique et démocratique» et «La liberté
culturelle est un droit constitutionnel». Le professeur Youcef Outafait, coordinateur du conseil national des enseignants
du supérieur (CNES) local, que nous avons rencontré sur le lieu a bien voulu
nous édifier sur leurs motivations : «Ce sit-in est une suite logique de la
journée de manifestation que nous avons organisée le 23 janvier dernier et qui
a été suivie d'une marche dans l'enceinte de l'université. Une assemblée
générale a été organisée et durant laquelle nous avons élaboré une somme de
revendications que nous avons transmise au ministre de l'Enseignement supérieur.
Ce dernier a été destinataire de 2 correspondances, la première fut le 26
janvier et l'autre le 6 février, et dans lesquelles nous l'avons prié de
diligenter une commission d'enquête suite aux exactions qu'a vécues
l'université. Mais nous restons sans suite».
Hier, l'ensemble des enseignants ont fait preuve de mobilisation, du moins ceux affiliés au CNES qui ont formulé leur attachement aux causes justes et aux valeurs et aux principes immuables de leur syndicat, ainsi que leur intérêt suprême à œuvrer dans le sens à promouvoir l'université de Bouira par leur refus de cautionner la dérive et la médiocrité. Ils ont tenu également à dénoncer avec force la volonté de bafouer les textes en vigueur censés prémunir de toute forme de dépassement l'espace pédagogique universitaire qui est avant tout un espace de savoir et d'excellence. Un autre enseignant a pris la parole en s'indignant, il déclara ainsi : «Nous aspirons à nous libérer de la hantise anesthésiante du carriérisme rompant au détriment des valeurs suprêmes de notre profession et de sa déontologie. Nous tenons à dénoncer l'insécurité dans les campus universitaires, la violence que nous subissons et les intimidations». Le coordinateur du CNES de l'université de Bouira est revenu sur d'autres revendications à caractère professionnel concernant les stages d'enseignants de courte durée, «la répartition des stages n'est pas équitable et contraire à l'éthique». Et bien d'autres relevés par les enseignants pour ce qui est de la surcharge qui subsiste dans les classes de travaux dirigés (TD) et travaux pratiques (TP), le manque de moyens techniques pour le bon déroulement de la formation pédagogique. A cet effet, le coordinateur du CNES avertit à la fin que «si nos requêtes formulées ne seront pas prises en charge, nous conviendrons d'une grève de 3 jours qui sera suivie d'une marche de protestation». |
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