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Le ministre de la Santé, de la
Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a exhorté jeudi à
Tlemcen, les acteurs concernés par la prise en charge des personnes atteintes
de cancer à adhérer activement à la mise en place du parcours normalisé du
patient, afin de soulager les pôles de référence à la pression actuelle, et
leur permettre d'emprunter la voie de la recherche des soins hautement
spécialisés et de l'innovation, notamment en ce qui concerne «l'hématologie où
la demande est grande et où tant de choses pourraient être faites si on
libérait les initiatives et si l'on mettait les visions réductrices de côté,
comme l'a si bien fait l'équipe du CAC de Batna, avec la technique de la
chimio-hyperthermie intra-péritonéale, qui a fait passer les taux de survie de
quelques mois à plusieurs années, et qui est devenu maintenant un vrai centre
de référence au niveau africain». Présidant une rencontre nationale des établissements hospitaliers
spécialisés dans la lutte contre le cancer sous le thème «Amélioration du
parcours du malade» au parc national de Lalla Setti, le ministre a souligné, dans son allocution
d'ouverture, en présence du wali de Tlemcen, Saci Ahmed Abdelhafid,
que «cette rencontre nationale constitue une halte pour évaluer ce qui est en
train de se faire par l'Etat.
Le plan national de lutte contre le cancer est un chantier présidentiel, qui répond parfaitement aux mutations socio-économiques extraordinaires que connaît notre pays. J'invite tous les gestionnaires et responsables à répondre aux nombreuses préoccupations des patients. Il ne faut pas oublier que notre secteur fournit un service public référentiel. Il ne faut pas laisser le temps nous dépasser. Il faut préparer une méthodologie uniforme sur tout le territoire national, et arriver à une fiche technique pour tout un chacun. Les chefs de service doivent se conformer à une charte pour mettre fin aux négligences. Notre secteur doit présenter l'efficacité. Il faut revenir à la hiérarchisation et la discipline, car il s'agit de la santé du citoyen avant tout. Cela fait à peine trois ans et demi, la problématique du cancer se posait en termes de non disponibilité des produits de chimiothérapie, d'insuffisance des services d'oncologie, et surtout l'incapacité d'assurer des rendez-vous de radiothérapie dans des délais médicalement acceptables. Aujourd'hui, tous ces problèmes font désormais partie du passé. Si l'amélioration significative des délais des rendez-vous de radiothérapie mérite d'être soulignée, puisqu'on est passé de plus de 18 mois d'attente à moins d'un mois dans la majorité des centres grâce à l'augmentation du nombre d'accélérateurs, qui est passé de 7 accélérateurs en 2013 à 23 aujourd'hui dans le parc public, sans compter 8 autres dans le parc privé, et si la disponibilité de toutes les molécules est une réalité palpable, j'ai l'intime conviction que nous pouvons faire mieux, beaucoup mieux, pour tous les patients atteints de cancer». Boudiaf a ajouté que «l'année 2017 sera celle du changement et du passage à une étape qualitative supérieure. Le cancer, tous les cancers font partie des dossiers prioritaires devant bénéficier de cet essor qualificatif car toutes les conditions matérielles sont réunies pour bonifier le développement infrastructurel en augmentation constante et tirer profit du gisement de compétences qui existent en matière de cancer. Notre ambition est de réorganiser le système national de santé sur des bases normalisées, en intégrant toutes les ressources du public et du privé en ayant à l'esprit un seul objectif : la satisfaction du patient. Nous devons mettre en place toutes les conditions pour assurer l'information du patient sur l'orientation et les modalités de son parcours thérapeutique». Il a insisté dans ce sens sur les mesures organisationnelles qui doivent être mises en place pour garantir à tous les patients une prise en charge de qualité, dont l'accès rapide au diagnostic, la mise en place effective du carnet de santé, la mise en place de mécanismes d'une prise en charge continue, la définition du pôle régional, la définition du schéma régional de prise en charge des personnes atteintes de cancer, et la mise en place des réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP). A noter qu'en marge de cette rencontre, le ministre a procédé à l'inauguration du centre de transfusion sanguine de la wilaya à Chetouane, et a visité le centre de rééducation fonctionnelle du CHU, et le projet du centre de lutte contre le cancer (Clcc) de Chetouane dont l'ouverture est prévue fin juin prochain. |
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