
Depuis
l'année 2000, près de 70 milliards de dollars ont été investis dans la
réalisation des infrastructures routières, a indiqué hier mardi le directeur
général de l'Algérienne des Autoroutes, M. Ali Khelifaoui,
dans un entretien à la radio nationale. Il annoncera en outre que «la pénétrante,
qui relie Bejaia et le port à l'autoroute au niveau de l'échangeur d'Ahnif sur une distance de 100 kilomètres sera ouverte le 2
mars», c'est-à-dire demain jeudi. Il y aura sept échangeurs pour cette
autoroute reliant la ville de Béjaïa via Akbou au niveau d'Ahnif, dont
l'échangeur de Tala Hamza, Amizour-El k'seur ou Akbou-Amalou. «La
section prioritaire est la liaison de l'échangeur Akbo-Amalou
à celui d'Ahnif sur 42 km dont les travaux sont
finalisés et sera mis en service le 2 mars. Pour le reste, nous projetons de
mettre en service une deuxième section Akbou-Amalou
sur Sidi Aich de 10 km d'ici août prochain, et pour
les 42 km restant, la section sera achevée vers 2018», a précisé le directeur
général de l'Algérienne des Autoroutes. «Nous sommes à l'aise sur le plan
financier» pour terminer les travaux de cette pénétrante, a-t-il ajouté. La
livraison complète du projet va désengorger la ville d'Akbou
par où transite l'ensemble du trafic routier de et vers la ville de Béjaïa. Par ailleurs, M. Khelifaoui
a indiqué que le contentieux dans le dossier du tunnel de Djbel
Ouahch, dans la wilaya de Constantine, avec le
consortium japonais Cojaal est réglé grâce à un
accord à l'amiable. Ce sera Cosider qui va reprendre
les travaux de réfection de cette section de l'autoroute Est-Ouest. Pour Djebel
Ouahch, «on est arrivé à régler le problème avec le
consortium chargé de construire cette section, le choix a été fixé sur une
entreprise algérienne. Cosider a été chargé de
procéder à la reprise de ces travaux et ceux restants», explique-t-il avant
d'ajouter qu'il s'agit de deux tunnels en bitube de deux fois trois voies sur
3,7 km. «Les travaux préparatoires sont en cours, les équipes sont à pied
d'œuvre et on s'attelle à lancer les travaux fin mars», précise-t-il. Quant au
litige avec Cojaal, il a dit que «nous sommes arrivés
à convaincre le partenaire de privilégier la solution amiable et un protocole a
été signé. Nous sommes en phase de l'assainissement définitif de ce problème» ;
sur les 700 milliards de dinars réclamés, Cojaal n'a
eu en fin de compte, «après qu'on est arrivé à faire valoir ce qui est
réellement reconnu par la partie algérienne, que 72 md de dinars». Un protocole
d'accord a été signé, a-t-il affirmé. Quant au reste à réaliser de cette
autoroute, soit 82 km, entre Annaba et El-Tarf, M. Khelifaoui a expliqué que «nous avons donné la priorité à
la reprise du tunnel de Djebel Ouahch, et la
préparation de la suite des travaux restant, les 82 km pour joindre la
frontière algéro-tunisienne». «Ce qu'on peut dire,
c'est qu'on est en train de se préparer pour la reprise de tous les travaux,
pour permettre la finalisation de cet axe dans les délais, soit 2018». Quant à
la réalisation des gares de péage, le DG de l'Algérienne des Autoroutes estime
que « le péage en lui même n'est pas la finalité».
«Nous avons mis en place un système d'exploitation moderne pour offrir aux
usagers des conditions optimales en matière de sécurité et de confort. Nous
sommes en train de mettre en service une vingtaine d'aires de services avec le
partenaire algérien, Naftal, en plus des travaux
engagés pour les 22 centres d'entretien, des gares d'accès et un système de
télésurveillance pour permettre à l'exploitant de surveiller tout l'itinéraire
en H24».
Il a
par ailleurs annoncé que la réfection de la section endommagée sur l'axe Lakhdaria-Bouira sur 25 km sera finalisée et mise en
service sur 20 km d'ici le 2 mars», et les 5 km restant que nous nous attelons
à finaliser seront livrés d'ici mai à juin». Pour la Transaharienne,
le DG de l'Algérienne des Autoroutes a indiqué qu'il a été décidé de moderniser
le tronçon Chiffa-Berrouaghia en axe autoroutier.
«Tout est finalisé en termes d'axe routier, les autorités ont décidé de
transformer ce tronçon en axe autoroutier, et les travaux sont achevés à 65%
entre Chiffa et Berrouaghia
sur 53 km. Le premier tronçon Chiffa-Sidi El Madani
(3 km) a été déjà mis en service, et d'ici le troisième trimestre 2017, on
mettra en service l'évitement de Médéa et Berrouaghia
sur une distance de 13 km». Le financement de toutes les infrastructures
routières depuis 2000 a atteint, selon M. Khelifaoui,
les 70 milliards de dollars, et «il reste encore des choses à faire, beaucoup
de choses, car on s'attèle maintenant à asseoir un vrai maillage et une meilleure
occupation spatiale entre les Hauts-Plateaux et le Sud. On ne peut parler de
développement économique sans infrastructure routière».