Le
quota d'importation de véhicules, pour 2017, sera diminué de moitié par rapport
à celui de 2016, a annoncé, hier, mardi, le ministre de l'Habitat, de la Ville
et de l'Urbanisme et ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Teboune. Il a indiqué que le quota d'importation des
véhicules pour l'année 2017, devrait osciller entre 40.000 et 50.000 unités.
Plus explicite, il a souligné, en marge d'une visite d'inspection à la nouvelle
ville de Sidi Abdallah qu' « il est probable que le nombre de voitures à
importer, en 2017, varierait entre 40.000 et 50.000 voitures. Les espoirs ,quant à une révision à la hausse des importations
de voitures, pour 2017, sont douchés, ce qui va compliquer les choses pour les
concessionnaires sur le plan de la prise, en charge de leurs employés. Mais,
les déclarations de M. Teboune pourraient ne pas être
prises en compte, lors de la réunion prévue, dans les tout prochains jours, du
Comité interministériel chargé des licences d'importation, que va présider le
Premier ministre Abdelmalek Sellal. Le contingent
d'importation des véhicules avait été fixé en 2016 à 98.374 unités, dans le
cadre des licences d'importation. En plus des voitures du constructeur français
Renault, fabriquées, localement, depuis plus de deux années, l'année 2017
devrait voir l'entrée en production de plusieurs usines de montage de
véhicules, dont Hyundai, Nissan ou Volkswagen. Dans son bilan pour 2016, la
douane algérienne avait relevé que les importations de véhicules de tourisme
ont atteint 1,292 milliard de dollars contre 2,038 milliards de dollars, en
2015. Les importations de véhicules avaient, en 2014, atteint 6,34 mds de
dollars et 7,33 mds de dollars en 2013. La baisse est donc spectaculaire, entre
2013 et 2016, même si dans le même temps, des milliers d'emplois ont été
perdus, avec la mise en place des licences d'importation. Le gouvernement avait
introduit, en 2015, le système des licences d'importation pour les 3 produits
dont la facture grève les réserves en devises, soit : le rond à béton, le
ciment et les voitures. Mais pour les véhicules, le gouvernement a rappelé aux
concessionnaires qu'ils doivent se conformer au cahier des charges qui stipule
qu'ils doivent, à la fin de l'année mettre en place des usines de montage de
voitures, ce qui explique, mais en partie, la diminution, pour 2017, du quota
de l'importation de voitures. D'autant que le constructeur français Peugeot
semble, aujourd'hui aller dans le sens des espérances des autorités
algériennes, pour le montage d'une usine en Algérie. Ce qui va, également,
faire franchir le pas aux autres constructeurs, encore hésitant à investir sur
le marché algérien de l'automobile et de la pièce détachée. D'autant que le
montant de la facture des parties et accessoires des véhicules automobiles a
atteint, fin 2016, les 393,96 millions de dollars contre 394,86 millions de
dollars, en 2015. L'autre grand objectif du ministère de l'Industrie, est de
mettre en place une véritable industrie et un marché local de la pièce
détachée, pour également améliorer le taux d'intégration dans la construction
automobile. Mais, la nouvelle baisse du quota des importations de véhicules va
encore «enflammer» le marché local du neuf et, surtout, de l'occasion. «Pour 2017,
il y aura d'autres augmentations des prix des véhicules neufs. Les hausses des
prix des véhicules neufs, en 2017, seront, également, le résultat des quotas
d'importation prévus pour l'année prochaine, car l'achat des véhicules neufs
sera plus cher auprès des constructeurs, du fait que ces derniers augmentent
systématiquement les prix lorsque les commandes ne sont pas importantes»,
explique M. Hasnaoui, président de l'Association des
concessionnaires AC2A.