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Comment peut-on programmer des
cours, organiser des examens pour les étudiants alors que l'université est
fermée, pour cause de grève par exemple, ou bien parce que les fortes
intempéries n'ont pas permis aux étudiants de s'y rendre ? Ce « miracle » est
désormais possible grâce au numérique qui a investi le domaine de la pédagogie,
nous ont déclaré hier des enseignants du département de l'électronique de
l'université des Frères Mentouri de Constantine (UFM)
en marge d'une rencontre universitaire sur l'utilisation du numérique dans la
pédagogie. Une rencontre destinée à faire le point sur les structures, les
formations, les plateformes, les innovations et la stratégie dédiées à cette «
révolution » au sein de l'université.
Intervenant à la séance d'ouverture, le recteur de l'UFMC, M. Abdelhamid Djekoune, a expliqué que les avancées dans l'utilisation du numérique au profit de la pédagogie ont dépassé largement la logique du recours à un simple outil ou à un simple moyen pour réaliser un travail intellectuel, scientifique ou d'enseignement, « mais nous sommes en face d'une véritable culture, la « culture du numérique », qui a ses règles, sa démarche, sa philosophie et ses concepts. C'est une véritable révolution !». Et la démonstration pratique de cette technique a été faite tout de suite après, en présence des journalistes, avec l'organisation d'un examen de « contrôle continu numérique » pour un groupe d'étudiants munis de tablettes électroniques fournies par l'université. « C'est une première nationale », nous a déclaré après l'examen Siaf Ryad, responsable de « High Performance Computing » (HPC), à l'UFMC. Désormais, ajoute-t-il, nous allons bannir l'examen sur papier et gagner beaucoup de temps et d'efforts. Lorsque l'étudiant termine son contrôle, a-t-il poursuivi, sa « copie » sera automatiquement envoyée à l'enseignant, la correction automatique étant déjà faite. Et il obtient immédiatement sa note. Pour M. Hamdi Hocine, enseignant au département de l'électronique qui a fait une intervention sur l'utilisation du numérique dans le quotidien pédagogique, et a parlé de son expérience, il dira que la technologie du numérique a beaucoup facilité le travail de l'enseignant et de l'étudiant. Et pour expliquer comment l'enseignant peut utiliser ces outils dans son enseignement, il a cité deux exemples concrets. « En cas de grève, par exemple, explique-t-il, quand l'université est fermée, l'enseignant peut surmonter cet handicap et suivre son enseignement tout en faisant des examens de contrôle. La dernière fois lorsque la neige est tombée sur Constantine et a bloqué les routes et les accès, empêchant les étudiants de se rendre à l'université, j'ai pu programmer et faire l'examen de contrôle sans le recours à l'administration de l'université qui était fermée ». Et cela est une performance qui a été réalisée grâce au numérique. « Mais aussi à la bonne volonté de chacun, l'enseignant comme les étudiants», a-t-il considéré. Donc, au cours de cette rencontre, chacun est venu parler de sa propre expérience, de ce qu'il a réalisé dans son domaine, de l'apport du numérique au quotidien dans la pédagogie diverse et innovante à l'université des Frères Mentouri de Constantine. M. Djekoune est intervenu encore pour rappeler que le numérique existe dans cette université depuis 2012 et que l'UFMC a formé, depuis lors, 435 enseignants dans cette discipline. |
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