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Le
courant religieux Al Ahmadya, dont plusieurs membres
ont été arrêtés ces dernières semaines est «une couverture», a estimé jeudi le
ministre des Affaires religieuses et des Wakfs,
Mohamed Aissa.
Il a expliqué à la radio nationale dans un entretien consacré à cette secte, qu'Amnesty considère comme une minorité religieuse, que «les principes sur lesquels se base la secte Al Ahmadya ne sont pas islamiques». «Il s'agit là de la conclusion de la réunion d'un conseil scientifique tenu récemment à Laghouat», ajoute-t-il, avant de souligner que «cette secte attente aux principes de l'Islam, et que le Haut Conseil Islamique a, dans une récente fatwa, estimé que l'appartenance à Al Ahmadya est une appartenance en dehors de l'environnement musulman». Pour M. Aïssa, «cette secte est suivie par les services (de sécurité) de l'Etat pour la démanteler, car Al Ahmadya est une couverture pour autre chose». Selon lui, si les adeptes de cette secte disent qu'il s'agit d'un mouvement musulman, alors «ils doivent se plier aux décisions des savants de l'islam». Relevant qu'«on ne veut pas jeter les membres de cette secte à la mer», le ministre des Affaires religieuses a précisé qu'«il y a des lois en Algérie qui évoquent la pratique du culte non musulman, et imposent un certain nombre de règles». Sur les arrestations de membres de cette secte, il a indiqué que le ministère n'est pas au courant de tout, ajoutant que «je ne ferai pas de commentaires sur la partie qui la finance ou celle qui la manipule», précisant seulement que «liens avec l'étranger et le financement de cette secte sont du ressort des services de sécurité». Il a rappelé, en outre, que le chef de l'Etat avait à plusieurs reprises prévenu contre le risque de division de l'unité de la Nation et des pays musulmans à travers la religion. Hassina Oussedik, directrice du bureau d'Amnesty International pour l'Algérie, avait estimé mercredi dans une conférence de presse de présentation du rapport annuel de cette ONG, que la secte Al Ahmadya est un «courant minoritaire de l'islam» et qu'«il existe une pluralité dans la religion musulmane, qu'il faut tout simplement respecter». Selon elle, «il faut considérer ce courant comme on considère d'autres courants dans la religion musulmane», citant l'exemple des zaouïas. «Tout courant religieux qui n'incite pas à la haine ou au terrorisme, ses adeptes ne doivent pas faire l'objet de poursuites par les services de sécurité ou par la justice». Pour elle «Al-Ahmadiya est un courant minoritaire et non une secte». Elle estime que c'est un «courant religieux». Plusieurs membres de cette secte ont été arrêtés récemment à Chlef, avait indiqué dans un communiqué la DGSN. Les arrestations de membres de cette secte se font régulièrement en Algérie depuis quelques années, en particulier après les événements de Ghardaïa. L'Ahmadisme est né à la fin du XIXème siècle au Pendjab, alors sous domination britannique, par Mirza Ghulam Ahmed, qui s'est autoproclamé comme étant «le messie», puis le «Mahdi», et prit la tête d'un mouvement révisionniste de l'Islam. En 1974, l'Ahmadisme a été interdit au Pakistan et bien avant dans les pays musulmans, car Ghulam s'est déclaré «Mujadid», réformateur, de l'islam. Par ailleurs, le ministre des Affaires religieuses et des wakfs a indiqué que «les mêmes dispositions seront reconduites pour le hadj 2017, hormis pour le transport qui sera amélioré aux Lieux Saints». Mais, pour les années prochaines, «l'Algérie va demander un quota de pèlerins de 40.000 hadjis», a-t-il annoncé, alors que le coût du hadj 2017 sera, d'environ 530.000 DA. Par ailleurs, il a estimé que l'idée du transport des hadjis par bateau, comme cela avait été suggéré par le ministre des Transports, «est bonne à prendre, mais si toutes les dispositions sont prises avant le mois de mars, car au-delà, le programme sera fait comme d'habitude par voie aérienne, et le transport par mer des hadjis sera reporté à l'année prochaine». |
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