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La grève des étudiants en chirurgie
dentaire de la faculté de médecine de Constantine, entamée le 4 décembre 2016,
vient de boucler deux mois et demi. Hier matin, plus de 350 étudiants de cette
branche ont tenu un sit-in de deux heures, de 10h à midi, à l'intérieur du
centre hospitalo-universitaire de Constantine (Chu). Abordé
au cours de cette manifestation, M. Lyes Lebdioui,
membre de la coordination nationale des étudiants en chirurgie dentaire et
membre du comité autonome de Constantine, nous a expliqué le but de ce
mouvement en disant, en premier lieu, «nous avons un plan national synchronisé
pour tenir des sit-in dans les Chu de toutes les régions du pays pour proclamer
notre refus de la catégorie 14 parce que les autorités concernées ont fait un
classement quantitatif basé uniquement sur le nombre des années d'études au
lieu d'un classement qualitatif qui prend en compte la qualité et la valeur du
diplôme. Nous sommes des docteurs en médecine et non pas des
chirurgiens-dentistes. Nous demandons la catégorie 16 qui est celle des docteurs
en médecine et non pas celle des médecins généralistes comme le croient
beaucoup de personnes. Et nous sommes là aujourd'hui pour faire avancer
quelques revendications qui n'ont pas été prises en charge, telle que le droit
à une formation de qualité».
A ce sujet, dira-t-il, «nous prenons en exemple le fait que le doyen de la faculté de Constantine a demandé 150 étudiants pour la formation de cette année et on lui a fourgué un nombre de 580 étudiants !». «Comment voulez-vous, dans ces conditions, avoir une formation de qualité ?», s'est-il interrogé. Exhibant la plate-forme de revendications qui a été actualisée et qui comporte 9 points, des grévistes nous ont déclaré hier qu'ils se sont réunis avec les ministères de tutelle, à savoir de l'Enseignement supérieure et la Santé publique, mais sans résultat. «Et nous continuons la grève en faisant appel aux décideurs pour leur demander de concrétiser nos revendications qui sont tout à fait légitimes. Ils citeront d'autres points comme la reconnaissance du mémoire de fin d'études comme condition de délivrance du diplôme de docteur en médecine, l'augmentation du montant de la bourse universistaire pour les étudiants du cycle clinique, etc.». Le docteur Ahmed Bouras, recteur de l'université ?3' «Salah Boubnider», leur a rétorqué à midi hier que le Premier ministère a pris en charge ces revendications. «Au niveau pédagogique, certaines d'entre elles ont été réglées au niveau local, a-t-il dit. Les revendications qui revêtent un caractère national ont été prises en charge au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur et les grévistes ont obtenu des assurances du Premier ministre qu'une solution globale leur sera apportée. Alors, on se demande pourquoi ces étudiants poursuivent la grève», se demandera-t-il. Et le recteur d'annoncer qu' «il a été convenu avec les comités pédagogiques et les représentants des étudiants de programmer des cours de rattrapage pour résorber le retard résultant de cette grève». |
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