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Après plusieurs semaines de répit, le siège de la
daïra de Constantine a été encore une fois pris d'assaut hier matin par des
demandeurs de logements, principalement des personnes ayant introduit des
recours, au nombre de 200 familles de dix cités et quartiers de la ville.
Le rassemblement a nécessité le déploiement de la police autour du siège de la daïra pour réguler la circulation qui a été perturbée. Il s'agit surtout d'habitants de logements précaires et menaçant ruine des cités Sotraco, Annasr, terrain Améziane, dont le représentant, M. Ahmed, dira qu'il s'agit de près de 40 familles qui attendent que soit tranché dans leurs cas depuis le 14 février 2014, et «leur droit au relogement a été confirmé au fichier national à cette date», affirme-t-il. «Des responsables à l'OPGI nous ont déclaré que la régularisation de notre situation n'attend que le PV du chef de daïra. Et nous venons régulièrement pour voir où en sont nos dossiers, mais en vain. Nous continuons à occuper nos maisons qui sont toujours debout, mais sans eau, ni électricité ni gaz». Le cas des protestataires de la rue Tatache Belkacem et celui de Sidi Edjliss (rue Benidja Youcef), en plein centre-ville, est, selon les concernés, grosso modo du même ordre, à savoir que ce sont des logements précaires, et leurs occupants programmés pour le relogement et dont la majorité ont été bénéficiaires de décisions de pré-affectation, à l'exception cependant de 50 familles. Nous apprendrons qu'il a été conseillé à ces dernières de faire des recours et «c'est ce que nous avons fait au début de l'année 2014, diront-ils, sans résultat pour l'instant». Pour le sites des bidonvilles El Barda 1 et 2 à Djebel Ouahch, le problème concerne plus de 200 familles qui ont en poche des décisions de pré-affectation leur donnant droit à un logement. La moitié ont déjà payé les cautionnements à l'OPGI et l'opération se poursuit, affirment-ils. A l'exception toutefois de 20 familles qui ont fait des recours et qui viennent aux nouvelles. Pour le représentant des 60 «exclus» de l'opération de relogement en 2015 à Ali-Mendjeli, qui a touché 600 familles du bidonville Fellahi à Ziadia, il s'agit surtout de nouveaux mariés de l'année 2013, dont les maisons ont été démolies et à qui on a remis des «bons de sortie» leur donnant droit à formuler des recours à la commission de relogement de la daïra. «Depuis ce temps-là on est hébergés chez des parents ou amis dans une promiscuité sans pareille ; nous venons toujours voir ce qu'on a décidé pour nous», soupirent les concernés. |
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