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La dynamique de
développement qu'a connue Boumerdès au lendemain du
séisme de 2003 caractérisée par un programme de logements avoisinant les 12.000
unités, des infrastructures éducatives nouvelles, rénovation et lancement de
nouvelles voies routières, passage de conduites et pose de pylônes pour
raccordement au réseau électrique et gaz, hélas le lancement tous azimuts de
ces chantiers a le plus souvent nécessité des procédures d'expropriation pour
cause d'utilité publique. Seulement, les indemnisations offertes à ce titre aux
propriétaires de terrains n'ont pas toujours obtenu leur satisfaction,
engendrant des oppositions nécessitant parfois le recours à l'intervention de
la force publique pour mener à bien ces projets pourtant? d'utilité publique.
« Nous sommes respectueux des lois de la République et les adeptes du boycott et partisans des fermetures des voies routières qui prennent le citoyen en otage ne trouveront pas écho chez nous, car nous avons choisi la voie du développement et l'investissement qui restent notre défi au quotidien pour nos régions les plus reculées. La loi nous protège, nous l'appliquerions dans le respect d'autrui ». Ainsi a réagi Abderahmane Madani Fouatih, le wali de Boumerdès, devant la multitude d'oppositions bloquant des dizaines de projets classés d'utilité publique, les retards accumulés pénalisent le citoyen en premier lieu tout en alourdissant l'enveloppe finale du projet. C'est le cas du projet de raccordement du village de Bouaidel dont l'enveloppe de 78 milliard allouée au projet risque de ne pas suffire et les délais de livraison avancés pour le mois d'avril prochain pas honorés. Ainsi, les 1.865 foyers risquent d'attendre encore si l'éventualité des oppositions ?empoissonne' la vie aux responsables locaux à chaque projet d'utilité public pour cette région rurale. Ce sont pas moins de cinq propriétaires terriens qui s'opposent au passage du réseau sur leur territoire. A ce sujet, le directeur de l'énergie et des mines M. Benhouria Djamel précisera au wali que le dossier se trouve au niveau des services de l'agriculture, ajoutant que les concernés avaient dans un premier temps donné leur accord avant le lancement des travaux de terrassement mais se sont vite ravisés, en demandant une réévaluation des indemnisations, après l'achèvement de trois lots et l'entame du lot final qui permettra avec l'arrivée de cette énergie de fixer les populations sur place en leur offrant toutes les commodités nécessaires. La localité de Ammal, située à la limite des wilaya de Boumerdès et de Bouira, traversée par la RN5 a payé un lourd tribut durant la décennie noire, obligeant des centaines de citoyens à quitter leurs villages dans la précipitation laissant des terres fertiles et des oliveraies à l'abandon, mais aujourd'hui les différents projets dont a bénéficié la localité ont redonné confiance aux citoyens qui reviennent chez eux et le raccordement au gaz naturel constitue un atout majeur pour fixer les populations sur place. Cette cadence de raccordement entamée depuis l'arrivée du wali Fouatih a permis il y a quelques jours de toucher plus de 5.000 foyers à travers les localités de Si Mustapha, de Naciria, des Issers et de Boudouaou, et avant-hier à partir de Ammal. On nous assure que les programmes à venir malgré un ralentissement constaté sur certains sites, austérité oblige, toucheront toutes les localités et les villages de la wilaya, y compris ceux situés dans les zones montagneuses du Sud et de l'Est n'ayant pas encore bénéficié de cette énergie au titre des précédents programmes, en raison de leur isolement, du relief très accidenté caractérisant ces régions, mais surtout de la situation sécuritaire vécue qui a fait fuir les entreprises et les villageois. Avec un taux de raccordement au réseau public de gaz naturel ne dépassant pas les 36% à l'échelle nationale, Boumerdès accuse un retard considérable que les responsables s'attellent à combler pour le hisser aux environs de 72% au premier trimestre 2018. Enfin, étant légaliste, le wali de Boumerdès s'appuie sur le deuxième alinéa qui a été ajouté à l'article 40 du décret exécutif (93-186 du 27 juillet 1993) déterminant les modalités d'application de la loi n°91-11 du 27 avril 1991, fixant les règles relatives à l'expropriation pour cause d'utilité publique. Ce dernier donne au wali les prérogatives de prendre immédiatement après la prise de possession l'arrêté d'expropriation des biens et droits réels immobiliers expropriés portant transfert de propriété au profit de l'Etat, et Madani Fouatih appliquera à coup sûr les lois de la République comme relevé par ses soins. |
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