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«Le
programme considère la gestion participative comme une dimension incontournable de la gouvernance territoriale, vise à
développer et élargir dans un cadre participatif, les espaces d'intervention de
la société civile dans l'objectif de réaliser son développement local intégré
et durable».
C'est ce que le directeur national de CAPDEL a mis en exergue pour préciser à Timimoune les contours du programme national et les actions qui lui sont «dévolues» dans le cadre de la première composante qui est la démocratie participative. Il estime ainsi que «l'implication de la société civile en tant que partenaire dans des projets de développement local, permet de mettre en place des mécanismes de coopération qui renforceront une confiance mutuelle entre différents acteurs et consolideront la cohésion sociale». Il précise qu'une attention «particulière» sera portée à l'inclusion des femmes et des jeunes dans les dynamiques de participation citoyenne «afin de permettre leur intégration politique, sociale, économique et culturelle». Le renforcement des capacités des acteurs locaux s'appuie, soutient-il, sur la formation-action et la mise en œuvre de projets conjoints entre autorités locales et société civile. Le MCIL inscrit dans cette première composante des 4 sur lesquelles s'articule CAPDEL, plusieurs actions «à titre non inclusif». On relève, entre autres, l'élaboration d'une manière participative, d'un plan communal de développement (PCD), conception et mise en application d'un système de budget participatif, mise en place et dynamisation d'un cadre permanent de concertation entre la société civile et la commune, d'instances consultatives, d'une instance de consultation avec les acteurs économiques locaux, d'une plate-forme virtuelle de participation et d'une charte communale citoyenne (actuellement en préparation au MCIL), formation des élus et des agents de l'administration communale, des associations aux pratiques de la gouvernance participative, organisation de sessions de formation et de coaching au profit des femmes élues, financement d'appels à proposition de projets qui seront mis en œuvre par les associations bénéficiaires. Seconde composante du programme «modernisation et simplification des services administratifs» pour «appuyer le projet porté à cet effet par le MCIL.» CAPDEL et «les attentes citoyennes» Il s'agira alors «d'identifier les principales difficultés et de déterminer toutes les actions à mener pour le renforcement des capacités de réponse de l'administration locale aux attentes des citoyens». Dahmani a dénombré trois volets qui permettront, en premier, la mise à disposition des communes pilotes d'outils permettant la simplification des procédures et formalités administratives, une meilleure organisation de l'administration locale notamment en matière de prestations de service public, suivra l'accompagnement du développement de l'utilisation des technologies de l'information et de la communication pour la concrétisation du projet de la e-commune, qui facilitera la création de banques de données au niveau local, de systèmes de gestion informatique des différents services communaux et d'un réseau local interconnecté à la daïra et à la wilaya, et enfin la promotion de l'intercommunalité pour «développer des complémentarités entre collectivités au niveau territorial, afin de renforcer les synergies dans l'action, réaliser des économies d'échelle et rendre plus efficiente la gouvernance locale». Le tout nécessitera la réalisation d'un certain nombre d'actions comme la proposition d'un schéma directeur pour la création d'e-communes et e-wilayas, mise en place d'un guichet unique pour faciliter et accélérer les procédures et simplifier les formalités administratives, d'un site internet fournissant aux usagers des services informationnels et interactifs. Le développement économique local «notamment en vue de créer des emplois et des revenus durables», est la 3ème composante du programme qui oblige les acteurs locaux, dit Dahmani, «à passer d'une logique passive d'assistance et de consommation budgétaire à une logique active de création de richesses (?).» La déclaration d'intention des acteurs locaux Ils se devront, selon lui, en premier «de connaître le potentiel endogène du territoire de la commune, d'opter pour une approche stratégique en fonction des atouts et des contraintes ainsi que des opportunités et des menaces, de savoir accompagner la création ou le renforcement des entreprises travaillant dans les secteurs porteurs, de cibler les apports de la coopération décentralisée». Il leur sera alors possible de, ajoute-t-il, «déceler des champs de partenariat public-privé, de mettre en place des mécanismes de gestion et d'échange d'expériences entre territoires, de renforcer les capacités des acteurs locaux dans le sens d'une expertise du développement local participatif et partenarial (?)». Des actions s'imposent à cet effet, entre autres «la création et institutionnalisation d'un mécanisme de dialogue et de concertation pour la promotion du développement économique local intégré et celle d'une unité de planification communale dans les communes pilotes. 4ème et dernière composante «amélioration de la gestion multisectorielle et multiniveaux des risques majeurs au niveau communal qui exigera, selon le directeur national du projet «d'augmenter la résilience des territoires face aux risques majeurs (?)». Les objectifs en seront «le renforcement des organes de coordination existants au niveau national et local, la promotion de l'implication des populations aux côtés des autorités locales et nationales et le développement des capacités des ONG pour une gestion stratégique des risques, l'appui aux dispositifs de prévention et de réduction des risques majeurs pour mieux répondre aux catastrophes naturelles, installation de référents locaux pour la plate-forme multisectorielle nationale dans les communes pilotes, mise en place d'un dispositif d'alerte précoce, élaboration d'un manuel de gestion participative des risques et développement de projets pilotes, formation des cadres du secteur de l'éducation et des élèves à la prévention en réponse aux risques et catastrophes(?).» Le directeur national du projet fera savoir aux acteurs locaux de Timimoune qu'ils seront appelés à remplir une déclaration d'intention pour faire part de leur volonté de participer au projet CAPDEL dont la mise en œuvre de l'ensemble des actions s'étalera sur les quatre années à venir. «La déclaration d'intention nous permettra d'avoir une banque de données des acteurs locaux qui veulent participer dans la réalisation de ce programme national,» a indiqué Dahmani. |
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