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Projet de loi sanitaire: Le Conseil de l'ordre des médecins appelle à revoir certains articles

par R. N.

  Le président du Conseil national de l'ordre des médecins, Dr. Mohamed Bekkat Berkani, a appelé à la révision de certains articles du projet de loi sur la santé. Lors de l'installation du nouveau conseil, en présence de cadres du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Dr. Bekkat Berkani a affirmé que le projet de loi «n'accorde pas tout l'intérêt à tous les aspects» notamment celui lié à la prévention qu'il qualifie d' «extrêmement importante pour la prise en charge des maladies chroniques». Le président du Conseil national de l'ordre des médecins a estimé nécessaire d'«accorder davantage d'intérêt à la prévention et à la vigilance sanitaire en vue d'une bonne prise en charge épidémiologique, actuelle ou future soit-elle», appelant à la création d'une instance à qui sera confiée cette mission. Dr. Bekkat Berkani a précisé que 40 articles liés au code de procédure pénale sont contenus dans l'actuelle loi sur la santé alors qu'ils n'avaient aucun rapport avec ce dernier. Il s'agit là d'articles «coercitifs» qui ne servent pas la loi, a-t-il ajouté avant de souhaiter son enrichissement à l'Assemblée populaire nationale.

Concernant l'Agence nationale des médicaments installée la semaine dernière, l'intervenant a appelé à faire de cette instance «le porte-parole unique en matière de fabrication, de commercialisation et de contrôle de la qualité du médicament». D'autre part, Dr. Berkani a insisté sur la disponibilité du Conseil de déontologie médicale à collaborer avec l'ensemble des institutions nationales, saluant le partenariat établi entre celui-ci et les Caisses nationales de sécurité sociale. Il a mis l'accent également sur l'importance de définir les responsabilités entre les médecins prescripteurs et les Caisses tout en procédant à la conjugaison des efforts afin d'assurer une couverture sanitaire au citoyen d'une part, et de préserver les équilibres financiers des caisses d'autre part.

Pour M. Berkani, il est important de rechercher les moyens d'assurer «une prescription de médicaments de qualité à moindre coût pour garantir la pérennité des caisses de sécurité sociale». Il a exprimé par ailleurs sa satisfaction à l'égard de la fermeture des herboristeries, qualifiant l'exercice de certains médecins dans ces magasins d'«illégal et ne s'inscrit nullement dans le cadre de la formation».