Les problèmes administratifs
(absence de président élu) et financiers (comptes bloqués) de l'USM Ain-Beida
ne sont pas encore réglés après la désignation d'un directoire à la place du
président Saâdoune Hamza, « débarqué » par les
autorités après que son élection ait été rejetée par la direction de la
jeunesse et des sports. « Après tout ce qui s'est passé vendredi à Oum-El-Bouaghi et compte tenu des menaces de grève brandies par
les joueurs qui réclament leurs salaires, la reprise des entraînements cette
semaine s'annonce très difficile, sinon problématique », nous a confié samedi
Saïd Belaribi, l'entraîneur de l'USM Ain-Beida.
Revenant sur le derby face à l'USC disputé vendredi au stade de
Oum-El-Bouaghi (3 à 1), Belaribi
estime que la défaite de son équipe n'était pas régulière au vu des conditions
psychologiques particulières qui ont pesé sur la rencontre. Il a expliqué que
celle-ci s'est déroulée dans des conditions exceptionnelles créées par les
échauffourées qui ont eu lieu dans les travées du stade entre les supporters
des deux camps. « Avant même le début de la partie, a indiqué notre
interlocuteur, le désordre créé par les deux galeries était déjà explosif.
Lorsque l'USM Ain-Beida a marqué à la 17ème minute de jeu, la tension est
montée d'un cran. L'USC a égalisé, mais cette tension n'a fait que s'amplifier.
Quand les locaux ont inscrit le second but, la situation a dégénéré. Le terrain
a été envahi par les supporters de Aïn-Beida
soucieux de se protéger de la pluie de projectiles lancés par les supporters de
l'US Chaouia. L'arbitre a alors renvoyé les joueurs des deux équipes aux
vestiaires. La partie a été arrêtée pendant 35 minutes environ. Ensuite,
l'arbitre a décidé de faire reprendre la rencontre après que les services de
sécurité aient évacué hors du stade et de la ville d'Oum-El-Bouaghi
les supporters de l'USMAB. Mais nos joueurs n'avaient plus envie de continuer à
jouer. Bilan de ces affrontements: Plus d'une
quinzaine de blessés dans les deux camps des supporters, lesquels ont été
évacués par la Protection civile pour être soignés à l'hôpital Mohamed Boudiaf
d'Oum-El-Bouaghi. Les deux clubs craignent que les
sanctions que ne manquera pas de prononcer la ligue vont
compliquer encore la situation des deux équipes qui n'est déjà pas brillante.