Rien
ne vas plus chez les gérants des auto-écoles de la wilaya
d'Oran, affiliés à l'ONAE. En effet, la décision du directeur des transports
relative à la délivrance des agréments pour l'exercice de cette activité
suscite l'inquiétude et le courroux de toute la corporation, a-t-on appris,
hier, auprès de M. Seddiki, président du bureau de wilaya des
auto-écoles affiliés à l'ONAE. Ces agréments ont été gelés depuis plus
de deux ans par le ministre des Transports, fait-on savoir, alors qu'au niveau
local, il a été décidé d'attribuer ces autorisations d'exploitation. Une
correspondance ministérielle a été adressée il y a quelques jours à toutes les
wilayas les rappelant de respecter les directives portant sur le gel de la
délivrance des agréments, a expliqué notre interlocuteur, précisant que la
direction des transports leur a fixé jeudi comme ultimatum pour attribuer ces
autorisations d'ouverture d'agences d'auto-écoles à des candidats ayant déposé
leurs dossiers il y a plusieurs années et répondant aux critères exigés. Des
justifications qui ne réconfortent guère la corporation qui a appelé hier au
rejet de toute délivrance des agréments. En effet, selon le président, les
directives du ministre sont claires surtout avec l'instauration du dernier
décret exécutif qui fixe une expérience de sept ans pour les non licenciés et
trois ans pour ceux détenteurs d'une licence d'enseignement supérieur.
Toutefois, en dépit des critères exigés dans la nouvelle loi, le ministre a
gelé cette délivrance d'agréments jusqu'à la mise sur pied d'un cahier des
charges qui fixera toutes les conditions, notamment la superficie du local
entre autres, pour exercer cette activité. Ainsi, face à une telle décision, le
président du bureau local des auto-écoles lance un appel pressant aux
responsables centraux pour se pencher sérieusement sur la question.
Outre
les agréments, la corporation a émis plusieurs propositions concernant la
décision du ministre des Transports de réduire le nombre de candidats devant
être formés pour l'obtention du permis de conduire. Lors d'une réunion tenue le
mois dernier à Bouira, les gérants des auto-écoles
affiliés à l'ONAE ont proposé 80 candidats avec une moyenne de 40 tous les 15
jours au lieu de 15 par mois tel que fixé par le ministre. Celle-ci, si elle
est appliquée, risque de pénaliser l'activité et conduira vraisemblablement à
une compression d'effectifs et un chômage forcé, selon notre interlocuteur.
Même constat pour le nombre des dossiers des candidats devant être traités par
les gérants des auto-écoles. Le ministère fixe à 30 dossiers au lieu de 60, une
autre disposition qui risque d'avoir ses répercussions sur l'activité des
auto-écoles. D'autres propositions ont été également avancées à l'exemple de
l'âge où le ministère propose la tranche de 25 ans pour l'obtention de la
catégorie poids lourds alors que l'organisation nationale des auto-écoles
recommande l'âge de 21 ans.