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L'ASMO a-t-elle l'étoffe d'un
prétendant à l'accession en Ligue 1 ? C'est la question que se posent les
observateurs et les inconditionnels des "Vert et Blanc". Son
classement actuel est l'une des réponses les plus significatives à cette
question. Huitième ex-æquo avec le MCS, le WAB et l'ASO, l'ASMO est à quatre
longueurs seulement du troisième potentiel relégable, l'ASK, le CRBAF et
probablement le MCEE en cas de succès de ce dernier lors de son match retard
face au PAC à El-Eulma. Tout le monde est unanime pour dire que le problème des
asémistes réside dans le niveau moyen d'un groupe de
joueurs qui ont montré leurs limites. Face à la JSMB, il a fallu que le public
réagisse pour demander le remplacement de certains éléments qui n'ont rien
montré de concret.
Et là, dans ce cas de figure, aucun entraîneur ne peut remédier aux lacunes criardes et ses pouvoirs sont limités face à un groupe manquant de complémentarité. C'est du moins la réalité du terrain. Ziaya, Amer Yahia, Baleh, Boubakour, Tchiko et, à un degré moindre, Ghomari, ne sont pas sollicités comme ils devraient l'être constamment, ou mis dans les meilleures conditions en raison d'excès de jeu latéral ou carrément en retrait. Selon de nombreux observateurs, certains joueurs ne possèdent pas les critères pour se distinguer sous le maillot vert et blanc. La preuve est là. Du statut de sérieux prétendant à l'accession, l'ASMO lutte pour assurer sa survie parmi l'antichambre de l'élite. Djamel Benchadli avait entièrement raison d'avoir sollicité la direction pour le recrutement d'un milieu créateur pour diriger la manœuvre et capable de faire la différence, une sorte de rampe de lancement pour les attaquants. Mais on a préféré engager un défenseur axial, Hamza Hamdadou, en manque de compétition depuis plusieurs mois. D'ailleurs, ce joueur n'a pas encore été aligné alors que son équipe s'apprête à disputer vendredi prochain son sixième match de la phase retour à Skikda. Même Saâdi et Henkouche, qui se sont succédé à la barre technique, avaient reconnu les limites de l'effectif et insisté sur la nécessité de recruter un milieu de terrain offensif. Contre la JSMB, l'ASMO a raté le match qu'il fallait gagner pour espérer jouer l'accession. Pour justifier leur semi-échec, les Asémistes ont pointé d'un doigt accusateur l'arbitre Bouslimani. Mais est-ce que cela explique ce mauvais résultat ? L'équipe a un déficit flagrant dans l'animation de jeu pour inquiéter un tant soit peu l'adversaire, surtout lorsque ce dernier se cantonne dans son périmètre. Notre objectivité nous oblige à évoquer le comportement de certains joueurs qui, au lieu de faire leur travail sur le terrain, passent leurs temps à contester les décisions de l'arbitre. Sinon, comment expliquer les deux cartons gratuits pris par Ziaya et Berradja, ce qui signifie leur suspension automatique face à la JSMS ? Et dire qu'ils ont été sanctionnés pour deux simples coups francs. On a l'impression que des éléments choisissent leurs matches. Déjà Ziaya, le joueur le mieux payé de l'équipe, a été suspendu face au CABBA pour le même motif. La direction est appelée à changer de méthode de travail et sanctionner les fauteurs, d'autant plus que le spectre de la relégation plane toujours. Une prise de conscience est à souhaiter de la part des dirigeants, des supporters, des joueurs et même des autorités locales car, selon les responsables de l'ASMO, la situation financière du club commence à devenir inquiétante et risque de compliquer davantage la tâche des dirigeants et de l'entraineur. |
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