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Le
mouvement démocratique et social (MDS) a accusé, hier, le ministère de
l'Intérieur et des Collectivités locales de «blocages» en s'immisçant dans les
affaires internes du parti en contradiction avec la loi, la réglementation et
les décisions de justice.
Dans une conférence de presse animée au siège du parti à Alger, Hamid Ferhi, coordinateur national du MDS, a déclaré en effet, que le ministre de l'Intérieur est en train de choisir les partis qui vont participer aux élections législatives à travers, dit-il, une «opération sélective» qui vise à empêcher «les partis qui ne marchent pas dans la combine du système de prendre part à ce rendez-vous électoral important». Les faits tels que racontés par le coordinateur du MDS sont comme suit : le 5 février dernier, le parti a récupéré des documents à la wilaya d'Alger, relatifs aux élections législatives, sans le moindre problème. Le même jour, les wilayas de Constantine, Annaba, Tiaret et Oum El Bouaghi ont refusé, catégoriquement, de délivrer les documents, sous prétexte que le MDS a des problèmes internes. Le coordinateur affirme que le jour même, également, un courrier officiel a été envoyé au ministre de l'Intérieur pour débloquer la situation, mais en vain ,au moment où d'autres wilayas à l'image de Bouira, Médéa et Skikda ont refusé à leur tour de remettre les dossiers au représentant du MDS. La haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) a été saisie mais cette dernière, soutient M. Ferhi, en guise de réponse, a affirmé que l'instance n'intervient qu'une fois la campagne électorale lancée. Le 8 février, ajoute le conférencier, la wilaya de Djelfa a délivré, normalement, le dossier. Mieux, selon un agent de l'administration de cette wilaya, le MDS n'est pas black-listé, par le ministère de l'Intérieur, d'où la question : pourquoi l'administration refuse de délivrer, à ce parti, les dossiers pour participer aux législatives, dans certaines wilayas et pas d'autres ? Hamid Ferhi affirme que «le prétexte fallacieux» de l'administration ne tient pas la route. Les problèmes internes évoqués par les agents de l'administration résident dans de «prétendues luttes internes» au parti, alors qu'un congrès a été organisé les 30 avril et 1er mai ,suite à une décision du Tribunal administratif et du Conseil d'Etat reconnaissant, ainsi, le congrès du 13 mai 2013, mettant fin, à la crise qui a suivi la disparition de l'ancien responsable du MDS, Hachemi Chérif. Selon M. Ferhi, après le dépôt du dossier du congrès de 2016, le ministère de l'Intérieur a demandé un complément d'information, ce qui a été fait le 30 août 2016. Depuis, ajoute le conférencier, aucune décision n'a été portée à l'adresse du parti, ce qui vaut, selon lui, acceptation conformément à la loi et à la réglementation. Le coordinateur du MDS s'interroge, par ailleurs, sur cette remise en cause de la légitimité des instances du parti, à la veille des élections, alors que la présidence de la République avait adressé une invitation à l'actuel responsable du MDS pour assister à la cérémonie d'installation de la HIISE. En fait, ce problème n'est pas propre au MDS. Le PRA (Parti républicain algérien) vit, également, cette «aberration administrative». En effet, selon un communiqué de ce parti, des personnes exclues du PRA se sont présentées à la wilaya d'Alger, pour récupérer des formulaires pour participer aux législatives, alors qu'un congrès a été organisé, en 2014, pour renouveler toutes les instances dirigeantes. Comme pour le MDS, le PRA a adressé un dossier complet au ministère de l'Intérieur, mais ce dernier, n'a pas répondu ce qui équivaut à une acceptation du dossier puisque la loi stipule clairement, que le délai d'examen du dossier par le ministère de l'Intérieur a été fixé à 60 jours et que toute décision de rejet (art. 22) doit être notifiée par «décision motivée, avant l'expiration du délai prévu». |
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