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A un peu plus de deux mois de l'échéance électorale
des législatives, prévues le 04 mai 2017. Qu'en est-il de la température d'un
rendez-vous électoral qui, en dépit des apparences, ne laisse personne
indifférent ? Des élections qui auront à déterminer la forme et la composante
que prendra la prochaine APN et ce, après la révision de la Constitution.
Si l'opinion publique locale ou la rue, en général, demeure pour le moment, très peu branchée à l'idée d'aller exprimer son choix pour élire ses représentants, à la chambre basse du Parlement, les formations politiques, engagées dans ce scrutin, semblent amorcer leur préparation, des partis politiques au fait des arcanes électorales et bien rodées aux coulisses du vote, les appareils se mettent, automatiquement, au garde-à-vous en perspective dès qu'il s'agit d'élaborer les listes. Depuis la convocation du corps électoral et bien avant par le président de la République, FLN, RND et autre HMS pour ne citer qu'eux, font dans l'appel à candidatures, les postulants par dizaines manifestent sitôt leurs désirs de se porter candidats à la candidature. Les sirènes du vieux parti comme toujours font courir les gens. Reste à faire le tri parmi les dossiers déposés. Même si des personnes sont considérées déjà comme étant partantes pour rempiler et ainsi briguer un autre mandat, des députés sortants ne lâchent pas le morceau et osent formuler leur intention de goûter, de nouveau, aux privilèges qu'accorde l'auguste assemblée. Conséquence : des voix ne tardent pas à se lever et demandent du sang neuf et donner la chance à d'autres, cadres jeunes nouvellement propulsés au-devant de la scène politique souhaitent avoir leur chance. Un schéma classique, ancré dans les traditions électoralistes locales. L'image éculée du ?on reprend les mêmes ou presque et on recommence', pour ne pas déroger à la règle. Pas de quoi pimenter le teneur de ces élections, à défaut de programmes politiques bien ficelés, on fera dans le suspense des noms des candidats, qui ira et qui ne l'osera pas. L'opinion publique est pour l'instant, hors coup, lassée de tant de redondances. Beaucoup de jeunes interrogés dont des cadres et universitaires nous ont dit, attendre des changements escomptés de ces législatives, si toutefois les règles éthiques et politiques seront respectées par tous, une chance unique selon eux, afin d'asseoir notre pays sur des bases démocratiques d'une pratique politique ouverte et transparente. Les partis politiques les peu habitués à ces joutes électorales, quant à eux, restent dans l'expectative, cherchant désespéramment les candidats, sachant au préalable que la donne n'est guère facile à ce niveau, l'exigence de plusieurs paramètres logistiques et matériels et que les plus offrants seront les mieux servis. Pendant ce temps-là les transfuges de dernière minute font légion, on passe (et repasse) d'un camp à l'autre avec une égale aisance, sans se soucier des ?qu'on dira-t-on ?'. Un nomadisme politique que ses auteurs expliquent souvent par la fermeture et autre ostracisme exercés à leur égard et les bloquent. La fibre tribale, l'apport financier, les relations et l'allégeance sont présents, comme toujours, dans des élections nationales. De toute façon, les prochaines élections législatives viendront à un moment charnière pour une nouvelle configuration du paysage politique national, avec comme enjeu essentiel, la crédibilité des institutions de l'Etat, auprès des citoyens. |
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