Après une accalmie de plus de trois ans,
la région d'El Tarf, et c'est de bon augure pour
l'agriculture et les réserves hydriques, a renoué avec les fortes
précipitations, ces dernières 48h, ayant dépassé les 80 mm.
Jeudi dernier, le niveau des eaux qui a
sensiblement augmenté dans les oueds, les cours d'eau et les trombes d'eau
dévalaient des hauteurs et incommodaient les automobilistes. C'est le cas à la
sortie du chef-lieu de wilaya en allant vers l'Ouest, des hauteurs de la
localité de Guergour, les eaux, dans leur course
folle, passaient sur la route et se déversaient tel un torrent dans la plaine.
Sur la RN 44, la circulation automobile devenait impossible, notamment à
hauteur du rond-point de Dey Lagraa menant à Oued El Hout. Il en était de même sur une partie de l'évitement de Boutheldja et à El Faïdh où des
équipes de la DTP et de la Gendarmerie nationale intervenaient pour réguler la
circulation, en plus d'une signalisation indiquant que ces sections sont
inondées et leur contournement inévitable. Ces eaux étaient aussi visibles sur
une bonne distance de la double voie de la RN 44 à Sidi Kassi.
Au chef-lieu de wilaya, au niveau du siège de l'Académie, le canal destiné à
protéger la ville des inondations est sorti de son lit, inondant totalement le
côté droit de ce siège. Ces eaux ont aussi inondé des dizaines d'hectares à El Tarf, Boutheldja, Aïn Assel, Lac des Oiseaux et Ben
M'hidi. Les services de la Protection civile ont dû
intervenir à 50 reprises dans les nombreux quartiers, cités, écoles, CEM et
lycées, pour l'évacuation des eaux, dans de nombreuses communes comme Chébata Mokhtar, Dréan, Besbes, Ben M'hidi, El Tarf, Aïn Assel
et El Kala. Enfin, autres désagréments et pas des
moindres survenus ici et là comme les infiltrations d'eau au niveau de certains
HLM et les vieilles bâtisses à Ben Ammar, commune d'Echatt
ainsi que les coupures d'électricité qui ont endommagé les onduleurs, les
unités des ordinateurs et les prises au niveau des postes frontaliers d'Oum Théboul et El Ayoun.