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Samedi
28 janvier 2017 :
C'était l'une des promesses les plus controversées de la campagne électorale de Donald Trump, le nouvel «homme des murs». Et il l'a tenue en signant un décret : L'entrée sur le sol américain est interdite aux ressortissants musulmans de sept pays (à l'exception des chrétiens !): Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen. L'interdiction est valable trois mois. Le décret suspend pour une durée indéterminée l'accueil de réfugiés syriens musulmans. Les chrétiens ne sont pas concernés. Washington va, aussi, arrêter pendant quatre mois le programme fédéral d'admission et de réinstallation de réfugiés de pays en guerre, toutes nationalités confondues. Le nouveau président américain a choisi le Pentagone pour signer son décret sur l'immigration intitulé «Protéger la nation contre l'entrée de terroristes étrangers aux États-Unis». Donald Trump établit, donc, un lien direct entre les pays musulmans et le terrorisme, une première pour un dirigeant occidental. «Nous ne les voulons pas ici», a déclaré le président américain. «Nous voulons être sûrs que nous ne laissons pas entrer dans notre pays les mêmes menaces que celles que nos soldats combattent à l'étranger (?). Nous n'oublierons jamais les leçons du 11-Septembre» 2001, a ajouté Donald Trump. C'est, bien sûr, une grande indignation à travers le monde. Et, pour les démocrates américains et tous ceux qui s'élèvent contre «l'institutionnalisation de l'islamophobie», c'est un «décret cruel qui sape les valeurs fondamentales et les traditions, qui menace la sécurité nationale et qui démontre une méconnaissance totale du strict processus de vérification, le plus minutieux du monde». Dimanche 29 janvier 2017 En guerre contre la presse et les journalistes, Donald Trump a déjà révolutionné la communication présidentielle et le travail journalistique, en général. Durant huit ans, Barack Obama a fait de son style (plus communément appelé «son cool») une arme de communication. Homme de télévision (télé-réalité surtout ) et «beggarman», son successeur, Donald Trump, s'illustre, d'ores et déjà, par des pratiques radicalement différentes. «Comme vous le savez, je suis actuellement en guerre contre les médias. Ils font partie des êtres humains, les plus malhonnêtes de la planète», a prévenu le président, samedi 21 janvier, dans les locaux de la CIA. Car, pendant la campagne électorale, le président américain n'avait pas supporté que les grands quotidiens et la plupart des chaînes d'information appellent à voter pour son adversaire, Hillary Clinton. Dès leur premier jour à la Maison Blanche, Donald Trump et son équipe ont suscité l'émoi dans la «Briefing room», cette pièce dans laquelle le porte-parole du gouvernement tient un point quotidien devant les journalistes accrédités. Pour son baptême du feu, samedi 21 janvier, Sean Spicer, aborde une question de taille : l'affluence du public, la veille, sur l'Esplanade nationale, à Washington, pour l'investiture du président républicain. Alors que photos et images aériennes montrent une assistance clairsemée, inférieure en nombre à celle qui avait acclamé Barack Obama en 2009, Sean Spicer assure» sans sourciller» que l'événement a rassemblé»le plus grand public ayant jamais assisté à une investiture, un point c'est tout». Le lendemain, c'est au tour de la conseillère de Donald Trump, Kellyanne Conway, de défendre cet étrange décompte, en direct sur NBC «Pourquoi le président a demandé à un porte-parole de la Maison-Blanche de monter sur l'estrade, pour la première fois, et de mentir ?» interroge le journaliste Chuck Todd, lui aussi décontenancé par les déclarations de la veille.»Ne surdramatisez pas, Chuck. Vous dites des choses fausses», lui répond la conseillère de Trump, qui ajoute que «Sean Spicer a donné des faits alternatifs». Une expression qui semble tout droit sorti de la "novlangue" inventée par George Orwell, dans son roman de science-fiction 1984, s'inquiètent les observateurs de la politique américaine. Un roman dont les ventes décollent d'ailleurs ces derniers jours aux Etats-Unis... «Le but politique de la 'novlangue' était de réduire la langue à quelques concepts simples qui renforcent la domination totalitaire de l'Etat», rappelle une contributrice de site spécialisé Psychology today. Si, dans le roman, les mots à connotation négative sont remplacés par d'autres termes (comme «mauvais», changé en»non bon»), les «faits alternatifs» de Sean Spicer, utilisés pour qualifier»des mensonges», traduisent «le début d'un effort pour contrôler les esprits», poursuit l'article. Pour discréditer les médias qui l'embarrassent, Donald Trump a popularisé le concept de «fake news», les prétendues»fausses informations» qu'il accuse notamment CNN ou le New York Times de véhiculer. En maîtres d'école, le président et son porte-parole se permettent même de distribuer les bons et les mauvais points aux reporters accrédités, à la Maison Blanche. Le système de notation est le suivant : ceux qui adoptent le discours officiel du gouvernement gagnent le droit de poser des questions au président et à son équipe, tandis que ceux qui grattent sous ce vernis sont mis au ban, ignorés au fond de la «Briefing room». Mais, il ya toujours un «retour de manivelle» dans ces cas-là. En moins d'une semaine, la présidence de Donald Trump a déjà modifié le travail des journalistes politiques américains. Dès la première conférence de presse, CNN a pris la décision de ne pas la diffuser en intégralité. A la place, la chaîne sélectionne des extraits que ses journalistes et commentateurs remettent en perspective, dévoilant du contexte et, le cas échéant, du «fact-checking» (de la vérification factuelle). Du côté de la presse écrite, les rédactions ont étoffé leurs services chargés de couvrir la Maison-Blanche. Le Wall Street Journal a même créé une nouvelle équipe dont le travail consistera, exclusivement, à enquêter sur de possibles conflits d'intérêts au sein du camp Trump, explique la Columbia Journalism Review.Face à une salle de presse, de moins en moins accueillante, (encore que certains observateurs trouvent qu'il y a une certaine pagaille , avec ses abus d' «off» et des déclarations contradictoires...), les journalistes s'enthousiasment, même parfois, de renouer avec le cœur du métier : l'enquête et la construction de relations de confiance, avec de bonnes sources, détaille un ancien du Boston Globe, dans un édito publié par le New York Times. Un hémicycle (APN) presque vide pour le débat sur le rapport de conjoncture économique présenté par le gouverneur de la Banque d'Algérie. Sur 464 députés, à peine une cinquantaine ont fait le déplacement. C'est vrai, il y a les élections législatives qui se préparent et c'est la course aux inscriptions sur les listes. Les présents ont été gâtés par un rapport complet et clair, avec des chiffres qui ne prêtent pas à l'optimisme, mais qui ne sont pas (encore ) catastrophiques. Il y a, encore, plus de 114 mds usd de réserves de change et pour peu qu'il y ait une gestion rigoureuse des dépenses publiques, des mesures «boostant» la production et le productivité nationales, la chasse au gaspillage, à la corruption et aux mafias prédatrices, une limitation (sinon la suppression) des importations de produits fabriqués ou pouvant être fabriqués en Algérie (mêmes les joueurs de foot et les entraîneurs) ... tout cela, en trois-quatre ans, le pays pourrait échapper à la faillite. Encore faut-il que les prochains (et nouveaux, si possible) élus (à l'APN et au CN et ailleurs) pensent bien plus à «ce qu'ils peuvent faire pour leur pays... sur le long tereme «et non «ce que leur pays peut faire pour eux... sur le court terme». Lundi 30 janvier 2017 Donald Trump vient de signer un décret encore assez flou concernant le mur à la frontière mexicaine. Pour certains analystes, il s'agit surtout de rassurer un électorat en mal de certitudes et de s'ériger en protecteur. Et, là, il n'y a rien de nouveau. Déjà, depuis la fin des années 1970, en effet, les gouvernements fédéraux successifs ont «militarisé» la zone frontalière avec le Mexique. Chronologiquement, trois phases peuvent être isolées. Tout d'abord, les premiers déploiements militaires de la seconde moitié des années 1970 à 1992, sous les administrations Carter, Reagan et G.H. Bush. Ensuite, sous les deux mandats de Bill Clinton (1992-2000), des opérations «blocus» par le déploiement de gardes frontaliers, à certains endroits, le long de la frontière ont été décidées dans le but de dissuader les candidats à la traversée non autorisée. Enfin, on a eu la «virtualisation» du contrôle frontalier dans les années 2000 qui a été plébiscitée par les administrations Bush puis Obama. Elle consacre le recours aux technologies virtuelles de surveillance inaugurée, dès 1998 avec le «Integrated Surveillance Intelligence Program»(ISIS) déployé dans le sud-ouest du Texas, recyclé en 2004 dans l'»American Shield Initiative» (ASI), puis rénové en 2006 dans le «Secure Border Initiative» (SBI). La militarisation de la zone frontalière est, en fait, un laboratoire depuis les années 1980 mais accéléré dans les années 2000 pour tester de nouvelles technologies de contrôle à distance, dans une collaboration entre les agences fédérales (appuyées par le militaire) et les industries de défense et de sécurité. Cette militarisation se poursuit, alors même, que le nombre de traversées diminue. Alors que le projet de «mur» soulève encore beaucoup d'inconnues, le décret du 25 janvier doit être considéré comme un élément supplémentaire, dans le spectacle politique du territoire muré que joue Donald Trump, comme beaucoup d'autres acteurs anti-migrants, aux États-Unis. En plus de servir de lieu de contrôle, le territoire muré est le lieu d'une mise en scène : celle de la réassurance d'un électorat en mal de certitudes, face à des migrations perçues comme intrusives, angoissantes et chaotiques. Conformément à sa stratégie de conquête du pouvoir, Donald Trump tricote cette métaphore du «barrage contre les flux» tout en s'érigeant en protecteur qui sécurise les frontières face à des menaces extériorisées. Il inaugure, ainsi, une nouvelle étape dans un processus de militarisation, déjà bien engagé. Et, cela, peu importe si les migrations sont moins importantes qu'auparavant, face à une militarisation qui ne dit pas son nom et à une frontière déjà blindée. Phrases du jour extraites du discours de Mohammed VI à Addis Abeba : «Je rentre enfin chez Moi, et vous retrouve avec Bonheur. Vous M'avez tous manqué». «Depuis l'an 2000, le Maroc a conclu, dans différents domaines de coopération, près d'un millier d'accords avec les pays africains. A titre de comparaison, savez-vous qu'entre 1956 et 1999, 515 accords avaient été signés, alors que depuis 2000, il y en a eu 949, c'est-à-dire près du double !» «Loin de nous, l'idée de susciter un débat stérile ! Nous ne voulons nullement diviser, comme certains (suivez mon regard !) voudraient l'insinuer !». «Pendant toutes ces années, et sans ressources naturelles (re-suivez mon regard !) , le Maroc est devenu un pays émergent, à l'expertise reconnue, il est, aujourd'hui, l'une des nations les plus prospères d'Afrique. «Le Maroc a toujours considéré qu'il faut d'abord puiser sa force, dans l'intégration de sa sous-région maghrébine. Or, force est de constater que la flamme de l'UMA s'est éteinte, parce que la foi dans un intérêt commun a disparu ! L'élan mobilisateur de l'idéal maghrébin, promu par les générations pionnières des années 50, se trouve trahi (re-re-suivez mon regard !)» Mercredi 1er février 2017 : Rachid Mekhloufi n'est pas allé du dos de la cuillère pour fustiger le premier responsable du football algérien , Mohamed Raouraoua à qui il impute, non seulement le récent échec de l'équipe nationale, à la CAN du Gabon mais également tout le marasme dans lequel baigne la discipline depuis l'avènement de Raouraoua. Dans un entretien accordé à ?El Khabar', il interpelle le président de la République (pas moins !) afin de démettre ( ?!) l'actuel pensionnaire de Dely Ibrahim. Mieux, l'ex-star de l'AS Saint Etienne plaide pour des comptes à rendre, avant de revenir, grosso modo, sur sa position immuable concernant la composante de l'E.N. à savoir un équilibrage entre pros et locaux, ainsi que la mise en œuvre d'une stratégie de formation. Nos respectables vedettes du passé (car Mekhloufi n'est pas le seul protestataire...on a Maouche, Madjer.....), oublient que le fonctionnement des fédérations, en général, et de la FAF, en particulier, ne relèvent pas juridiquement des Administrations et des Etats mais d'une réglementation internationale... sauf si l'on souhaite faire plonger le foot dans une autre crise. Une certaine inconscience politique ? Ou, la course aux postes ? Il est vrai que les élections approchent, à grand pas... qu'il y a , peut-être, un cinquième mandat présidentiel à défendre... Toutes les ambitions sont permises Il y a encore quelques jours, François Fillon était vu à l'étranger comme le «père de la morale», celui qui «s'est toujours félicité de n'avoir jamais été mis en examen, contrairement, à ses principaux rivaux de droite»,. Et puis patatras, le voilà à son tour cerné par les affaires, au point de se retrouver aujourd'hui «sur la sellette». Un journal observe que «dans d'autres pays européens, la pression à sa démission aurait été immédiate». En particulier au Royaume-Uni, où The Independant ne semble «pas surpris que François Fillon n'ait pas interrompu sa campagne présidentielle». Pourquoi ? Parce que «la fraude est une habitude» dans la politique française» et que «l'aisance avec laquelle des représentants élus peuvent écarter d'un revers de main , des accusations bien étayées, selon lesquelles ils remplissent leurs poches avec de l'argent public, est véritablement stupéfiante». ?Si une telle affaire éclatait au Danemark ou ailleurs en Scandinavie, le candidat serait cuit depuis longtemps, estime lui aussi, Bjørn Willum, correspondant, à Paris, de la Radio-télévision danoise, interrogé par Courrier International. Au Danemark, on a du mal à expliquer aux auditeurs comment ce candidat peut continuer à faire campagne». Et, en Algérie ? Il est vrai que la France a laissé bien des traces Phrase du jour (in Liberté), celle de Louisa Driss ?Aït Hamadouche à propos du retour du Maroc à l'UA : «Cette intégration est le fruit d'une diplomatie cohérente, menée par un groupe formé de quadragénaires qui, tout en étant proches du roi, est au fait des exigences de la diplomatie d'influence et de réseaux qui exige réactivité et adaptation». Bien sûr, il y a aussi la Françafrique Vendredi 3 février 2017 : Coup de froid américain : L'Algérie «n'est pas un pays libre», selon le rapport Freedom in the World 2017 publié par l'ONG américaine Freedom House. Selon le rapport, sur 195 pays, 87 sont évalués comme étant «libres», soit 45% des pays du monde et 39% de la population mondiale. 59 pays sont «partiellement libres», soit 30% des pays et 25% de la population mondiale. 49 pays sont «non libres», soit 25% du total des pays et 36% de la population mondiale (dont la moitié vit en Chine). L'Algérie obtient un score agrégé de 35, le même score qu'en 2016, et est en conséquence évaluée comme «non libre», aussi bien en termes de liberté en général que de liberté de la presse. L'Algérie obtient une note de 6 pour les libertés politiques et de 5 pour les libertés civiles. Les pays les plus libres, selon le rapport sont la Finlande, la Norvège et la Suède, avec un score de 100, suivis par le Canada et les Pays-Bas (99), puis l'Uruguay, la Nouvelle Zélande et l'Australie (98). La France a une note agrégée de 91, les États-Unis obtiennent un 90. Plusieurs pays européens obtiennent une note entre 90 et 97. Coup de chaud américain : Selon le Département d'Etat américain, l'Algérie est un «partenaire capable». L'Algérie a une «localisation stratégique», indique la note, la première de l'Administration Trump, et a avec les États-Unis «de fréquents échanges civils et militaires». Le rapport note que l'Algérie est restée «relativement stable malgré les remous dans les pays voisins, et joue un rôle constructif dans la promotion de la stabilité régionale». Les Américains entendent, aussi, soutenir le développement de la société civile algérienne, avec l'allocation de fonds à l'Algérie via l'initiative de partenariat avec le Moyen-Orient (Middle East Partnership Initiative, MEPI). Le but de ces fonds est de développer des programmes de formation «des journalistes, des hommes d'affaires, des femmes entrepreneurs et parlementaires, des juristes et des dirigeants d'ONG», ainsi que le soutien à la mise en place de programmes américains d'éducation dans le pays. L'équilibre est, donc, rétabli. Il s'agit seulement de savoir choisir entre la liberté et la sécurité. Dilemme que seuls les politiciens et les diplomates savent résoudre sans trop de scrupules. Une satisfaction : Le Sahara occidental est évalué comme «non libre» (car occupé) et obtient la note de 7, aussi bien pour les libertés politiques que pour les libertés civiles. |
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