Le
ministre du Commerce par intérim, ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de
la Ville a annoncé que l'Etat allait mettre fin aux pratiques frauduleuses
concernant les registres de commerce à travers la mise en place du registre de
commerce électronique durant le premier trimestre 2017. Ce dispositif devra
permettre aux vérificateurs une meilleure maîtrise des opérations de contrôle
pour mettre fin «au faux registres de commerce, de registres scannés ou loués»,
a indiqué à ce propos Abdelmadjid Tebboune lors d'une
rencontre avec les cadres du ministère du Commerce. Cet éclairage sur les
pratiques douteuses entourant les registres de commerce trouve son explication
dans les nombreuses affaires délictuelles liées à cet aspect. Du faux registre
au régistre loué, avec des prête-noms crédules, nombre
de dossiers ont fini devant la justice. Rappelons qu'en novembre 2015, le
Centre national du registre de commerce (CNRC) avait lancé une nouvelle
application «lecteur RCE» (registre de commerce électronique) permettant
d'identifier le détenteur du registre et d'assurer un meilleur contrôle. Cette
nouvelle application est disponible dans deux versions: l'une destinée au grand
public permettant l'accès à l'identité du détenteur du registre alors que la
seconde version est destinée aux contrôleurs et aux partenaires du CNRC
(Banques, Douanes, Impôts) donnant accès à des informations plus détaillées.
«Cette action approfondit la démarche continue de mise en place du registre du
commerce électronique qui permet la sécurisation de l'extrait du registre du
commerce, l'authentification et le contrôle en ligne des données»,
soulignait-on. Le lecteur permet de lire et valider par authentification en
ligne des informations du registre du commerce sur la base de son numéro, de
l'affiliation du commerçant et la raison sociale de la société, la wilaya de
l'inscription et l'état de son propriétaire (actif ou radié). Pour le CNRC,
cette application «contribue à l'assainissement des bases de données à travers
une actualisation des données sur les activités commerciales exercées sur le
marché national et une identification de l'ensemble des commerçants implantés
sur le territoire national». Le RCE participe également à l'action de
dématérialisation du registre de commerce qui permet d'aller au-delà de sa
sécurisation à travers le code graphique pour déboucher vers l'inscription en
ligne au registre du commerce et aux publicités légales, un instrument qui sera
effectif dès la mise en œuvre de la signature électronique et du paiement en
ligne.
A
fin 2016, le nombre d'opérateurs inscrits au registre du commerce s'élevait à
1.890.257 opérateurs dont 1.717.382 personnes physiques (90,9%) et 172.875
personnes morales (9,1%), selon un bilan présenté lors de cette rencontre entre
le ministre et ses cadres. En 2016, la nomenclature des activités du registre
de commerce a introduit un nouveau secteur dédié exclusivement à l'exportation
(secteur 7) qui regroupe quatre codes: l'exportation,
respectivement, des produits agroalimentaires, des produits industriels et
manufacturés hors hydrocarbures, de tous produits hors hydrocarbures, et des
produits pharmaceutiques.