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Nouveau
tour de vis dans l'importation de véhicules ,en
Algérie. Après la révision de presque de moitié du quota de 2016, les pouvoirs
publics viennent, une fois encore, à travers cette fois-ci, une instruction de
la Banque d'Algérie (BA), de changer la donne, dans cette filière.
En fait, la Banque d'Algérie a sommé les banques de la place à surseoir, jusqu'à nouvel ordre, à toute opération de domiciliation, relative à l'importation de véhicules, pour propre compte. Dans cette note, la BA a ordonné aux banques et aux établissements financiers de geler, à compter du 2 février 2017, toute domiciliation d'importation de véhicules par les entreprises pour propre compte, en attendant la mise en place d'un nouveau mécanisme d'encadrement. « Il est porté à la connaissance des banques et établissements financiers que les autorités compétentes s'apprêtent à mettre en place un nouveau mécanisme d'encadrement des importations de véhicules par les entreprises pour propre compte», indique, en substance, cette note de la BA, qui indique, en outre, que le gouvernement prépare un nouveau système d'importations de véhicules, pas nécessairement identique à celui des licences. Mais, poursuit la BA, «dans l'attente de la mise en place de ce mécanisme, les banques et les établissements financiers sont invités à geler, à compter du 2 février 2017, toute domiciliation de ce type d'importation». Cette note de la Banque Centrale, qui gère, en fait, tout le flux bancaire relatif, notamment, aux importations de véhicules, intervient, quelques mois après l'annonce par le ministère du Commerce du quota des importations de voitures pour 2017, ramené à un contingent de 55.000 unités contre un contingent définitif révisé de 98.374 unités, pour l'année 2016. La raison de ce tour de vis ? En fait, la Commission nationale d'attribution des licences d'importation a estimé qu'en 2017, une douzaine de constructeurs produiraient des quotas de voitures neuves, en Algérie, pour répondre aux besoins du marché. Pour le moment, plusieurs projets de réalisation de voitures de tourisme et tous terrains, sont annoncés, dont un à Relizane (VW) et un autre à Saida (Suzuki), outre celui de Tiaret (Hyundai). Le gouvernement avait fixé la date-butoir, rappelons le, au 31 décembre 2016, aux importateurs de véhicules pour investir, dans la construction ou le montage de véhicules, en Algérie, en partenariat avec leurs fournisseurs. La note de la Banque d'Algérie pourrait, également, s'expliquer par la volonté du gouvernement d'obliger les concessionnaires à faire plus d'efforts pour aller vers la mise en place d'une industrie du montage automobile, dans la conception «CKD»' (Complete Knock Down), déjà pratiquée avec succès, par les Marocains, et donc baisser la facture des importations, créer localement de la valeur ajoutée, des emplois à travers la sous-traitance (objectif 45% vers 2020) et relancer le marché local de l'automobile. C'est vers la fin de 2015 que le ministère du Commerce avait annoncé la mise en place du système des licences. Le quota de 2016 pour les véhicules a été ramené à 152.000 voitures contre 300.000 en 2015 et 439.637 en 2014. |
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