Un
éboulement de terrain a causé, tôt dans la matinée du jeudi, au lieu-dit
?terrain Gazelle' , à Kouchet
El Djir, au secteur urbain El Badr, commune d'Oran,
la mort d'une jeune fille de 19 ans, alors que ses parents ont pu être sauvés
par les secouristes de la Protection civile. Conséquences directes des fortes
chutes de pluie qui se sont abattues, ces derniers jours, sur la région, le
drame s'est produit alors que les victimes étaient endormies, avant d'être
surprises par cet éboulement qui a causé le détachement d'un très grand rocher
qui a écrasé leur maison. Cinq autres maisons mitoyennes ont aussi été
endommagées. Pour les besoins de cette intervention, il a fallu recourir au
savoir-faire de l'équipe de la Protection civile pour sauver les deux parents
âgés de 45 et 38 ans et récupérer le corps de la femme tant l'ampleur des
dégâts était énorme. Selon le rapport de la protection civile, le sinistre
s'est produit en pleine nuit, vers 00h55 Les pompiers, au cours de l'opération
de sauvetage, ont pu sauver, dans un premier temps, le nommé B.M., âgé de 45
ans, et son épouse O.K., 38 ans. Gravement blessés, ces derniers souffrent de
plusieurs fractures aux membres inférieurs. Le corps sans vie de leur fille
B.S., 19 ans, a été retiré des décombres, vers 11h. La jeune fille souffrait
d'une infirmité-motrice, à 100 % et n'a pas pu s'enfuir ; elle a été ensevelie
vivante, selon les témoignages de son entourage. Les parents de la défunte ont,
miraculeusement, échappé à la mort. Ils ont été évacués au service des Urgences
de l'hôpital d'Oran, où ils ont reçu la visite du wali d'Oran M. Abdelghani Zaalan, qui s'est
déplacé au CHUO pour s'enquérir de leur état de santé.
Le
premier responsable de l'exécutif a, aussi, visité les logements réservé aux
familles sinistrées. «On vit dans une situation précaire, sous la menace
d'effondrements. Les autorités nous ont inscrits et nous avions même été soumis
à des enquêtes», nous dira M. A. Abdelhak. Le
quartier est un ensemble de bidonvilles construits en parpaings et tôles
ondulées. L'accès y est difficile. Ce qui frappe, c'est la précarité qui
demeure la caractéristique saillante : mauvaises odeurs provenant des eaux
usées déversées en pleine nature ainsi que des fosses septiques. « Le quartier
est dépourvu de réseaux d'assainissement et d'évacuation des eaux pluviales»,
nous signale un autre habitant. Signalons que pour les besoins de cette intervention,
la protection civile d'Oran a mobilisé plus de 70 éléments, et une dizaine de
véhicules. Il y a quelques années les autorités ont promis un programme
complémentaire de relogement, au profit des familles qui vivent dans des
conditions précaires à ?Chabat' ?terrain Gazelle' et
?Ras El Aïn'... Les bidonvilles de Ras El Aïn, les Planteurs, Kouchet El Djir sont considérés comme les plus anciens du pays. Ce
quartier a pris une dimension, suite à un exode rural massif, à partir des
années 70. Rien qu'au quartier ?Les Planteurs', ?Ras El Aïn'
et Kouchet El Djir, près de
41.000 constructions illicites sont dénombrées.