Près de 200 étudiants de la filière pharmacie se sont rassemblés hier devant la direction de la Santé et de la Population de la wilaya, pour demander au ministère de tutelle de prendre en considération leur plateforme de revendications, dont une copie a été remise au DSP.

Le rassemblement a été bruyant, avec des slogans appelant à «plus de considération pour la filière pharmacie», et les étudiants brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Prendre en charge sérieusement les préoccupations des étudiants». Le rassemblement était encadré par des policiers, qui veillaient à ce que les protestataires ne débordent pas sur la chaussée et ferment à la circulation le boulevard Messaoud Boudjeriou, situé au centre-ville. Selon le représentant des protestataires, M. Slimane, les revendications s'adressent en premier lieu à la direction de la Fonction publique et concernent le recrutement de pharmaciens au niveau des établissements hospitaliers, publics et privés, au niveau de chaque service, le passage de la 13e à la 16e catégorie sur la grille des salaires pour les docteurs en pharmacie, l'augmentation du nombre de postes de résidanat dans les différentes spécialités pharmaceutiques, la création de nouvelles spécialités (pharmacie industrielle, pharmacie hospitalière et pharmacie clinique). «Nous réclamons aussi la retraite des pharmaciens d'officine après 32 ans de service, la révision des modalités d'octroi de l'agrément pour ouvrir une officine pharmaceutique et l'installation des inspections de pharmacies gérées par les seuls pharmaciens». Et de faire savoir que «nous sommes en grève illimitée et nationale, depuis le 22 novembre dernier. Et la protestation d'aujourd'hui, qui était programmée initialement pour lundi dernier, nous avons préféré la reporter pour aujourd'hui pour ne pas poser de problème de sécurité, en raison de la tenue le même jour du conclave régional de 10 wilayas de l'Est dans la ville».

«C'est aussi une réponse, en quelque sorte, aux déclarations du Premier ministre, Sellal, qui a laissé entendre que le dossier des étudiants en pharmacie sera pris en charge, et ce à son retour d'Ethiopie où il assiste au Sommet de l'Union africaine (UA), reconnaissant ainsi la légitimité de nos revendications».