Désormais, la Caisse nationale d'assurance sociale (CNAS)
ne tolérera plus les congés de maladie dits de complaisance, c'est-à-dire jugés
dépourvus d'une raison médicale avérée, pris par les travailleurs assurés
sociaux. Ainsi, cette institution a clôturé, dimanche, ses journées portes
ouvertes qui se sont déroulées toute une semaine, afin de sensibiliser le grand
public sur la nullité des congés de complaisance. M. Benabdi,
sous-directeur des prestations à la CNAS, nous donnera plus de précisions à ce
sujet : «Cette campagne de prévention est également lancée envers les
prescripteurs de congés de maladie qu'ils exercent dans le secteur privé ou
public, pour qu'ils soient fermes dans ce genre de cas. Ainsi, on pourra faire
face aux remboursements des malades réellement affirmés. Je suis formel de dire
que les arrêts de travail de complaisance seront soumis systématiquement au
contrôle médical, contrairement au passé où l'arrêt de travail de courte durée
n'était pas soumis à un contrôle». Pour sa part, le directeur de la CNAS, M. Aïssa Miassi, donnera plus de
détails sur cette nouvelle mesure prise par son secteur, en affirmant que les
arrêts de travail de complaisance ont des effets négatifs sur l'équilibre de
nos caisses et sur le bénéfice de l'employeur. D'autre part, nous sommes appelés
à rationaliser les dépenses par rapport aux arrêts de travail, bien que nous
remarquions que ces derniers ont tendance à diminuer comparativement aux années
précédentes. Néanmoins, il y a des textes règlementaires à revoir. Nous allons
redoubler d'effort pour sensibiliser le grand public et informer l'employeur
des arrêts de travail dont il n'a pas connaissance, ou bien, informer les
médecins sur la caducité de arrêts de travail de complaisance, qui seront
dorénavant contrôlés».
Certes, les médecins assermentés ne sont pas soumis à
un organisme qui détient la prérogative de les contrôler, s'agissant de la
prescription des arrêts de travail, ou congés de maladie de complaisance, jugés
très excessifs. Quant à la démesure constatée par les assurés lorsqu'ils
perçoivent les remboursements des examens médicaux qu'ils ont dû payer très
cher (frais dentaires, examens radiologiques, honoraires d'opticiens?), ce
comble est expliqué par l'absence d'une nomenclature des tarifs. Ceci est un
autre débat qui mérite d'être relevé par la CNAS.