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Manque latent de parkings à Aïn El-Turck: Le stationnement anarchique prend des proportions démesurées

par Rachid Boutlélis

  Le stationnement anarchique des véhicules prévalant à Aïn El-Turck dépasse l'entendement. Des voitures garées sur les trottoirs et/ou dans les espaces publics ne semblent en toute vraisemblance plus étonner personne. Ce malheureux état a été à plusieurs reprises à l'origine d'altercations entre les automobilistes et des piétons ou des riverains vivement désappointés par l'obstruction de l'entrée de leur garage. Cette transgression aux règles édictées par le code de la route prend des proportions démesurées durant la saison estivale, synonyme d'un considérable rush de vacanciers. En effet, durant cette période, en l'absence d'un parking automobile, les venelles longeant la mer et serpentant sur la partie basse de la commune d'Aïn El-Turck se transforment en lieux de stationnement des véhicules des estivants. A chaque période estivale, les ruelles sont prises d'assaut dès le matin par une multitude de voitures de vacanciers venus dans cette contrée côtière pour goûter aux plaisirs que procure la mer. Des riverains abordés à ce sujet par Le Quotidien d'Oran ont dénoncé cette situation de déliquescence qui nuit à leur cadre de vie et à l'environnement. «Je suis resté presque toute une journée pour pouvoir enfin faire sortir ma voiture, qui s'est retrouvée bloquée dans le garage. Un automobiliste a carrément bloqué l'issue en stationnant son véhicule de travers en dépit d'un panneau d'interdiction que j'ai affiché bien en évidence sur la porte de mon garage. Le comble est que ce n'est pas la première fois que je me retrouve confronté à cette situation plus au moins complexe qui se répète malheureusement chaque été notamment», a déploré avec une pointe de dépit un autre habitant de Bouisseville avant de s'interroger «qu'en serait-il si j'avais une urgence ?».

Le même son de cloche se fait entendre à Bousfer, El Ançor et Mers El-Kébir qui sont logés à la même enseigne. Certains habitants n'ont pas trouvé mieux que de déposer des blocs de pierres et d'autres objets hétéroclites pour empêcher les stationnements devant leurs maisons. Toujours est-il que ce malheureux état de fait est sournoisement exploité par une meute de pseudo-gardiens de parkings qui imposent leur diktat. «Nous sommes dans l'obligation de mettre la main à la poche, sinon ces pseudo-gardiens ne vont certainement pas hésiter à détériorer nos voitures», a fait remarquer un habitant d'Aïn El-Turck où une multitude de pseudo-gardiens se sont installés aux points stratégiques. En effet, armés pour la plupart de gourdins, ces pseudo-gardiens, qui semblent avoir conquis tous les espaces, exigent entre 20 et 50 dinars pour un stationnement de quelques minutes à peine. Ces individus ne prennent pas en considération les désagréments et autres contraintes aux répercussions néfastes sur le cadre de vie des riverains en poussant souvent le bouchon jusqu'à guider les automobilistes vers les espaces publics où sur les trottoirs. «C'est aberrant et particulièrement dangereux pour les enfants de se voir obligé d'emprunter la chaussée pour contourner une voiture en stationnement sur le trottoir», s'est insurgé à ce propos l'un de nos interlocuteurs. Des témoignages similaires ont été formulés au Quotidien d'Oran par d'autres piétons désabusés au plus haut point par cette situation indésirable.