Etant à la phase finale de sa réalisation, le tramway de Sidi Bel Abbès continue de susciter la polémique sur la place publique et les réseaux sociaux. Cette fois, c'est autour des aménagements qui accompagnent le tracé. L'entreprise chargée de réaliser le projet, qui sera livré au mois d'avril prochain, a entamé la plantation des palmiers au niveau du centre-ville pour remplacer le platane arraché pour les exigences des travaux. La polémique a repris de plus belle, des citoyens interpellant les autorités locales afin d'intervenir pour rappeler à l'ordre le maître de l'ouvrage et l'entreprise turque.

On estime que les palmiers ne répondent pas à l'environnement d'une ville qui a de tout temps été marquée par le platane et le caroubier. L'exemple de l'avenue de la Macta en est édifiant, a-t-on soutenu dans la mesure où les palmiers plantés il y a moins de deux années sont des arbres mort-nés. Si le tramway constitue un moyen de transport écologique, il a été à l'origine d'une catastrophe environnementale marquée par la mort d'arbres transplantés dans un cimetière du côté de Oued Mekerra et le lac Sidi Mohamed Benali, relèvent des commentaires du mouvement associatif. D'autres argumentent par le fait que la ville de Sidi Bel Abbès a besoin d'ombrage en été pour son climat chaud et sec, ce qui justifie le choix du platane et du caroubier. Au fur et à mesure que les réalisateurs du tramway s'entêtent à maintenir leur volonté, la tension continue de monter sur la place publique. Pour le moment, il est question de signer une large pétition pour s'opposer à la plantation des palmiers estimés onéreux et sans aucun impact sur le cadre de vie. A priori, beaucoup de choses ont changé après le départ du wali Hattab qui avait promis un aquarium à la place du petit vichy et un aménagement sur le tracé du tramway qui ferait oublier aux citoyens tous les déboires causés par les travaux. Le mouvement associatif et les activistes des réseaux sociaux qui ne comptent pas baisser les bras attendent une réaction de l'actuel wali Tahar Hachani qui n'a pas encore réagi à la polémique.