La
campagne labours-semailles, lancée en octobre, tire à sa fin. Sur une
superficie globale de 53.910 ha, réservée aux céréales, 53.537 ha ont été
emblavés, selon la direction des Services agricoles (DSA). Les pluies qui se
sont abattues sur la région, depuis le début de l'automne à ce jour (près de
260mm) ont été salvatrices, surtout que la précédente saison la sécheresse
avait ravagé une grande partie des céréales. Contrairement à la saison
2014/2015, celle de 2015/2016 a été marquée par la sécheresse. Ce qui a porté
un sérieux coup à la céréaliculture. La production céréalière durant cette
campagne avait atteint, seulement 91.282 quintaux sur une superficie de 54.600
ha. Notons que la direction des Services agricoles de la wilaya d'Oran va
lancer une expérience pilote qui vise une autosuffisance en production
céréalière.
Ce
projet qui sera lancé sur la plaine de la M'léta,
comprend deux volets, à savoir : de nouvelles techniques d'irrigation par le
système du goutte à goutte et l'assurance des récoltes contre les risques. Une
opération pour laquelle la direction des Services agricoles a débloqué une
enveloppe budgétaire de 10 milliards de centimes. D'autre part 30.580,90
quintaux de semences ont été livrés par la coopérative des céréales et des
légumes secs (CCLS) aux agriculteurs, outre les engrais et les désherbants.
Aussi, un comité de veille composé de représentants de l'Institut national de
la protection des végétaux (INPV), la Chambre de l'Agriculture, la CCLS a été
installé pour assurer le suivi hebdomadaire des campagnes agricoles jusqu'à la
récolte. Dans ce cadre, des séances de vulgarisation sur le désherbage des
céréales ont été lancées par la coopérative des céréales et des légumes secs,
en collaboration avec la Chambre d'Agriculture et l'Institut national de la
protection des végétaux. La lutte contre les mauvaises herbes est un aspect
important des activités culturales. En général, les pratiques agronomiques qui
favorisent une culture saine et une croissance rapide sont le meilleur moyen de
livrer une concurrence efficace aux mauvaises herbes. L'élaboration d'un
programme de lutte contre les mauvaises herbes doit comprendre le sarclage, la
rotation des cultures, diverses autres pratiques culturales ainsi que des
traitements herbicides. L'emploi d'une seule méthode ou l'application continuelle
du même herbicide peut entraîner une augmentation des mauvaises herbes qui
résistent ou tolèrent cette méthode ou ce produit. La lutte intégrée contre les
mauvaises herbes tire le meilleur parti possible de toutes les stratégies de
lutte offertes afin de maîtriser les peuplements de plantes adventices, ce qui
permet d'employer moins d'herbicides et d'optimiser les rendements économiques
des producteurs de céréales.