Le sélectionneur national, Georges
Leekens, a été forcé à la démission. Il a annoncé
hier qu'il démissionne pour «l'intérêt de l'équipe nationale». Le technicien
belge était dans l'obligation de jeter l'éponge, surtout après ses déclarations
qui ont irrité les Algériens, quand il avait évoqué son intention de rester et
de «qualifier l'équipe nationale au Mondial-2018». La démission de Leekens était ainsi nécessaire afin d'atténuer le courroux
des Algériens et de désigner un bouc-émissaire. Le président de la FAF, qui se
trouve à Paris pour des soins, avait chargé un membre du bureau fédéral, Walid
Sadi, à prendre attache avec Leekens pour lui
signifier qu'il fallait annoncer sa démission.
A la surprise générale, le
sélectionneur national s'était dit «satisfait dans l'ensemble» du rendement des
joueurs. «Mes joueurs ont bien réagi, en se créant un grand nombre d'occasions.
Ce qui est, à mon avis, de bon augure pour l'avenir. Il nous reste une chance
de décrocher une qualification au Mondial-2018 et j'espère qu'on va y arriver.
En tout cas, mes joueurs ont prouvé contre le Sénégal qu'ils étaient capables
de bien réagir et cela me pousse à croire qu'ils continueront à se battre
jusqu'au bout», a déclaré Leekens à la fin du match
contre le Sénégal. Souriant et pas du tout affecté par l'élimination, Leekens s'était permis de parler de l'avenir de l'équipe
nationale, sortie «la tête haute de ce tournoi». Il avait considéré «qu'il faut
tirer les leçons de l'expérience de la CAN» pour repartir du bon pied et faire
mieux lors des prochains matches «pour se qualifier au Mondial-2018». Dans ce
sens, il avait précisé que les chances de qualification de l'Algérie au
Mondial-2018 ne sont pas anéanties, insistant sur la victoire contre la Zambie
lors du prochain match des qualifications au Mondial de Russie. Ce match
interviendra le mois d'août prochain en déplacement. Ces propos ont été tenus
par Leekens en réponse à une question d'un
journaliste qui lui a parlé de fiasco de l'Algérie à la CAN. Des propos jugés
«indécents» par la FAF d'où la décision de Raouraoua
de charger Walid Sadi d'instruire Leekens d'annoncer
sa démission tout en remerciant tous les membres de son staff technique ! Pour
rappel, le technicien belge est lié à la FAF par un contrat à objectifs, qui
permet au président de la fédération de le limoger si un des objectifs assignés
n'est pas atteint. Pour la précision, le premier objectif de Leekens était d'atteindre au moins les demi-finales de la
CAN-2017, alors que l'objectif suprême demeurait la qualification au Mondial.
Il se trouve que Leekens n'a pas atteint son premier
objectif. De ce fait, le président de la FAF a le droit de le limoger sans lui
assurer ses indemnités, conformément aux clauses du contrat signé entre Leekens et la FAF. Finalement, c'est Leekens
qui a annoncé son départ. Il est attendu qu'il rencontrera Raouraoua
prochainement à Sidi Moussa pour procéder à la résiliation du contrat de
manière officielle. Pour rappel, Leekens est le
troisième entraineur engagé par la FAF en dix mois, après le départ forcé du
Français Christian Gourcuff et du Serbe Milovan Rajevac. A présent, il
s'agit pour le président de la FAF d'engager un entraineur, sachant que les
matches de qualification à la CAN-2019 du Cameroun débuteront le mois de juin
prochain, suivis des matches de qualification au Mondial-2018 qui reprendront
le mois d'août 2017. Entre-temps, la FAF doit tenir son assemblée générale
élective vers le mois de mars prochain. C'est dire que le temps joue contre la
FAF et l'équipe nationale.